L’Algérie tend-elle la main au Maroc ?
Dans une interview, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, revient sur la rupture des relations diplomatiques entre son pays et le Maroc. La teneur de ses...
Dans une interview, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères confie que son homologue marocain boude ses appels.
Le réchauffement des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie n’est pas pour demain. Le chef de la diplomatie algérienne se désole du fait que son homologue marocain ignore ses appels. « J’étais chargé (par le président Tebboune) d’appeler mon homologue marocain, Nasser Bourita, et c’est la première fois que je le dévoile, pour lui adresser mes condoléances et lui dire qu’on était prêts à aider. Il n’a pas répondu à mon appel. À ce jour, je n’ai reçu aucune réponse à mes appels », révèle Ahmed Attaf dans une interview accordée à la chaîne qatarie Aljazeera. Il aurait certainement émis ses appels au lendemain du puissant et dévastateur tremblement de terre qui a secoué le Maroc le 8 septembre dernier, fait près de 3000 morts, et pour lequel le royaume n’a accepté que l’aide de quatre pays à savoir l’Espagne, les Émirats arabes unis, le Qatar et le Royaume-Uni.
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Lors de l’interview, Ahmed Attaf a comparé la diplomatie algérienne en Afrique à celle du Maroc. « Au cours des quinze dernières années, il n’y avait pas une seule personne qui puisse parler au nom de l’Algérie. L’absence de l’Algérie était due à l’inexistence d’un pouvoir réel en Algérie. Voyons voir combien de voyages et de visites le roi Mohammed VI avait effectués dans les pays africains, du Nigeria au Madagascar en passant par l’Île Maurice. Il a traversé de long en large l’Afrique et a pu collecter les soutiens de plusieurs pays africains », a-t-il fait remarquer.
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La reconnaissance par l’Espagne de la marocanité du Sahara s’est par ailleurs invitée dans cet entretien de plus de 80 minutes accordé à la journaliste Khadija Benguenna. « La reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie est une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. C’est inacceptable », a fustigé le chef de la diplomatie algérienne. La rétrocession par Madrid de la gestion de l’espace aérien du Sahara à Rabat n’est pas non plus de son goût. « L’organisation de l’aviation civile au Canada a interdit à l’Espagne la rétrocession de l’espace aérien des régions du Sud au Maroc », a soutenu Ahmed Attaf.
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