Narco-tunnel à Ceuta : des policiers vendus pour 120 000 euros

Des officiers de la Garde civile du port de Ceuta seraient les complices d’un réseau de trafic de drogues qui faisaient entrer d’importantes cargaisons dans la ville autonome depuis le Maroc via un tunnel secret. Ils auraient perçu 120 000 euros pour cette collaboration.

L’enquête ouverte après la découverte, le 19 février à Sebta, du narco-tunnel suite à la saisie d’importantes quantités de haschisch à Algésiras, a révélé la complicité des gardes civils du port de la ville autonome avec les narcotrafiquants. Ces derniers aidaient le réseau criminel à développer leurs activités illégales en échange de 120 000 euros, ont confié des sources de l’enquête à La Razón.

Les enquêteurs ont réussi à intercepter des conversations permettant de prouver que des membres du réseau ont payé une avance de 5 000 euros à un garde civil du port de Ceuta le 8 décembre 2024 afin de faciliter le « transport de marchandises illicites ». En tout, les agents ont reçu des narcotrafiquants un total de 120 000 euros pour leur travail ; un montant qui pouvait augmenter à chaque convoi de cargaisons.

De juin 2023 à ce jour, plus de 6 000 kilos de haschisch convoyés depuis le Maroc via le narcotunnel ont été interceptés, Deux gardes civils impliqués dans ce trafic ont été arrêtés et placés en détention provisoire. D’autres agents ont été remis en liberté après avoir été entendus par le juge d’instruction en charge du dossier.

D’après les investigations, le gang n’achemine pas toutes ses cargaisons depuis le Maroc via le tunnel de 50 mètres de long et d’une profondeur d’environ 12 mètres, situé dans la zone industrielle de Tarajal. L’enquête suit son cours. Les enquêteurs de la Garde civile soupçonnent une collaboration avec des agents marocains.