A 51 ans, le député de la 1ʳᵉ circonscription d’Ille-et-Vilaine aurait dépensé à des fins personnelles 21 545 euros issus des fonds de son association active dans l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi.
Selon l’AFP, cet ancien chef d’entreprise, père de cinq enfants, avait utilisé la carte bancaire de l’association pour assurer le paiement des fast-foods, des frais de téléphone, des achats en grandes surfaces, des hôtels à Paris. Cette situation a entraîné la dissolution de l’association, financée uniquement par des subventions publiques.
Le député avait été mis en cause après son élection en juin 2017 à la suite d’une dénonciation du service de signalement Tracfin. À l’époque, il avait reconnu ses erreurs et quelques faits à l’exception de la longue liste des griefs qui lui étaient reprochés.
Lors du procès en appel, l’ex-président d’association a dénoncé un acharnement contre sa personne. À l’en croire, il a été humilié pour la simple raison qu’il est issu d’un milieu différent.
Il dénonce une « injure à la justice » et un acharnement. « Parce que je ne suis pas issu du même milieu, de la même caste. Parce que je ne fréquente pas ces petits cercles, ces petites loges. Parce qu’ils m’ont considéré dès la première heure comme illégitime à ma fonction de représentant de la nation. Ils se sont tous mis d’accord pour tenter de m’arracher mon écharpe de député », avait–il martelé. Son avocat, Julien Delarue, qui estime que la peine d’éligibilité est excessive a promis former un pourvoi en cassation. Pour l’avocat, l’inéligibilité ne doit « pas être une peine automatique ».