Rachid, 52 ans, conducteur de bus à la Stib, « pas trop sportif », mais « fort aventurier » s’est lancé un défi de taille pendant ses « vacances », celui de relier Bruxelles à Marrakech à vélo en 27 jours pour venir en aide sur place à une pauvre dame qui est atteinte d’un cancer de l’utérus. « Il y a en tout et pour tout environ 3 000 kilomètres à parcourir avant d’arriver dans le petit village reculé de Zahra. En théorie, cela doit me prendre 27 jours à vélo », dit-il à La Capitale.
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Son périple va commencer le 15 septembre prochain. « Le but de ce voyage à vélo de Bruxelles à Marrakech est de récolter un maximum de fonds pour permettre à cette dame d’enfin se soigner. Zahra a 68 ans et elle est atteinte d’un cancer de l’utérus à un stade avancé. Malheureusement, elle n’a pas les moyens de se soigner ; elle n’a jamais été mariée, elle n’a pas d’enfant et ses frères ne travaillent pas. Pour calmer ses terribles douleurs, elle n’est en mesure que de se payer du Doliprane qui est l’équivalent du Dafalgan et qui fait de moins en moins effet au fur et à mesure du temps », explique le quinquagénaire.
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Rachid ne connaissait pas Zahra. C’est Fouad qu’il a rencontré lors de l’un des voyages humanitaires – au cours desquels il distribue des vêtements pour enfants qu’il collecte en Belgique dans les petits villages au Maroc – et qui est d’ailleurs devenu son « véritable ami » qui lui a fait part du cas de cette dame. Le MRE se sent investi d’une mission. « Si je tiens à faire ce voyage à vélo, c’est pour marquer le coup par rapport à cette dame, pour lui dire qu’elle n’est pas seule à se battre, pour qu’elle sache qu’il y a quelqu’un qui se bat aussi pour elle ; je pense que c’est une belle bataille qui pourra lui faire chaud au cœur et, par la même occasion, dont ma maman sera fière de là où elle est », dit-il.
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Et de poursuivre : « […] ce que je n’ai pas osé dire à Zahra, c’est que j’ai perdu ma maman de ce même foutu cancer il y a quelques mois. J’en garde un très triste et mauvais souvenir. Ici, ma maman avait eu la chance d’être soignée et elle s’était battue pendant deux ans, mais, malheureusement, le bras de fer a été en faveur de la maladie ».