Nabil Ennasri est parti de la France le 22 avril pour rallier La Mecque. Il vient d’arriver en Turquie après avoir parcouru 2 850 kilomètres et traversé 10 pays différents. « Mon premier objectif est d’expliquer le réchauffement climatique, c’est très important pour nos enfants et les générations futures. Mon deuxième objectif est d’aller à la Mecque en faisant revivre l’ancienne tradition, je veux faire revivre cette tradition à vélo. Lorsque vous allez à la Mecque à cheval, à pied ou à vélo, vous ne ressentez pas les mêmes émotions que lorsque vous prenez l’avion. On apprend à mieux se connaître », explique-t-il au correspondant d’Anadolu.
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Selon lui, le réchauffement climatique est un problème majeur « pour notre génération. » « Il est important pour moi de protéger la nature et notre monde et d’expliquer cela à la communauté musulmane. Je pense qu’il y a un malentendu sur le réchauffement climatique, les gens ne comprennent pas de quoi il s’agit », ajoute-t-il.
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L’écrivain compte prendre un avion de la Turquie pour rejoindre la Jordanie. Arrivé, en Jordanie, il poursuivra son voyage à vélo. Se rendre à La Mecque à vélo est une manière pour Ennasri d’expérimenter une pratique traditionnelle voire familiale. « C’était le cas non seulement il y a 200 ans, mais aussi il y a 50 ans. Certains membres de ma famille ont également voyagé à pied. Cela a pu prendre des mois, voire des années. Certains d’entre eux ont perdu la vie au cours du voyage. Quand je me souviens de ces moments, je trouve la force en moi : on ressent mieux le pèlerinage quand on fait un voyage à vélo qui dure des semaines au lieu de prendre l’avion en quelques heures », a-t-il ajouté.