Le ministère de l’Intérieur exige des partis politiques de positionner une femme MRE en tête de l’une de leurs listes régionales aux législatives. Sans quoi, les frais de campagne ne seront pas remboursés. Ainsi, certains partis ont inscrit des Marocaines résidant à l’étranger (MRE) sur leurs listes. C’est le cas du Parti de la justice et du développement (PJD) qui présente une seule représentante de la diaspora. « J’ai été désignée par le responsable du PJD à Paris pour être candidate et je me suis dit : ‘pourquoi pas ? », raconte à TelQuel Khadija Babile, native d’un petit village de la région de Ouarzazate, tête de liste dans sa région d’origine, le Drâa-Tafilalet.
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« Je suis très contente si je peux aider mon parti, c’est du gagnant-gagnant, car je pourrais représenter les MRE au Parlement », assure cette auditrice pour le cabinet Aplitec à Paris dont l’engagement est d’œuvrer pour l’instauration du droit de vote direct des MRE depuis leurs pays de résidence. Tout comme le PJD, l’USFP a lui aussi désigné une seule MRE. Elle a pour nom : Aïcha El Gourji, sa représentante en Espagne et personnalité très controversée, investie tête de liste, à Rabat.
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Quant au Parti du progrès et du socialisme (PPS), il a désigné trois candidats issus de l’immigration dans les circonscriptions de Casablanca, de Rabat et de Guelmim. Parmi eux, El Maalouma Haffoud, originaire de Guelmim. Elle est la tête de liste dans cette région. L’objectif de cette Marocaine résidant aux Canaries est « d’inciter les Marocains du monde à investir dans le développement de la région », fait savoir Amine Najji, son directeur de campagne.
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La Fédération de la gauche démocratique (FGD) a, elle aussi, présenté trois têtes de liste issues de la communauté marocaine à l’étranger. Lina Abbou est candidate du parti dans la circonscription de Tanger, Jamal Eddine Ryane, président du mouvement des MRE démocrates positionné à Chefchaouen puis Montassir Sakhi, militant de gauche de longue date et membre actif du Mouvement du 20-Février, tête de liste à Salé.