« Vous voulez lui rendre hommage ?? Allez cramer la mosquée de Béziers question de faire passer le message », avait-il écrit sur son compte Facebook. Suite à une plainte de l’Association culturelle des Français musulmans de Béziers (ACFM), qui gère la mosquée Arrahma, le plus grand lieu de culte musulman de la ville, l’auteur de cette menace, un ancien militaire, a été interpellé et placé en garde à vue, le 23 octobre.
Mardi, il était jugé pour « provocation non suivie d’effet au crime ou délit ». Le mis en cause était absent lors de l’audience « par peur pour sa sécurité », a expliqué son avocat Fabien Bourdon. « Les conséquences de ses propos l’ont semble-t-il dépassé, il a reconnu les faits et s’est expliqué très vite », avait indiqué à l’AFP la vice-procureure du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, Michèle Pierson.
Dans les procès verbaux d’auditions, le quinquagénaire admet avoir écrit le message appelant à incendier la mosquée de Béziers « sous le coup de la colère », car « il a ressenti l’attaque contre Samuel Paty au plus profond de lui ». « Je suis sanguin, je n’ai pas mesuré la portée de mes propos, a-t-il expliqué aux enquêteurs. Je reconnais la stupidité de mon message ».
Le verdict est tombé : l’ancien militaire est condamné à 400 euros d’amende et à un stage de citoyenneté d’une valeur de 250 euros à ses frais. Cette condamnation vise à « lui faire prendre conscience de la vie en société et de ses règles », explique la présidente du tribunal, Cécile Capeau.