« Par ces actions répétitives, les fédérations composant le CFCM risquent d’être rendues toutes responsables de cette situation de division préjudiciable à l’organisation du culte musulman » a regretté M. Moussaoui dans un communiqué. Le président du CFCM estime que ce refus « n’est pas de nature à rassurer nos coreligionnaires sur l’état des instances représentatives du culte musulman ».
Les huit fédérations (CCMTF, GMP, UMF, MF, RMF, Millî Görüs (CIMG), Foi et Pratique) avaient pourtant formellement approuvé, dimanche 17 décembre une « charte des principes » de l’islam de France, lors d’une réunion extraordinaire du CFCM. Lundi 18 janvier, ces trois fédérations se sont opposées, le 18 janvier à la signature du texte de la charte. Il s’agit de deux fédérations d’obédience turque, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et Millî Görüs (CIMG) ainsi que la fédération Foi et Pratique, proche des prédicateurs rigoristes du Tabligh.
Dans un communiqué, elles ont justifié leur refus de signature du texte, qui en l’état risque de « fragiliser » la confiance à l’égard des musulmans. « Nous pensons que certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation » soulignent les trois fédérations membres du CFCM.
Sans pour autant donner de précisions, elles estiment en outre que « certaines déclarations » portent atteinte à l’honneur des musulmans, avec un caractère accusatoire et marginalisant ».