Pour le journal Alqods al Arabi, la situation est plus qu’explosive au niveau de la zone tampon. Le front Polisario aurait mobilisé ce qu’il appelle « les militants de la société civile » pour investir le passage entre le Maroc et la Mauritanie. Ses dirigeants auraient même menacé le royaume de guerre, si l’un des 33 membres est détenu.
Les dépassements du Polisario ne se sont pas limités au poste frontalier de Guerguerat, souligne le média, mais auraient même atteint la côte Atlantique, séparant ainsi la ville de Lagouira de la zone. Une situation qui explique la réponse du roi Mohammed VI lors du discours de la Marche verte. Le Souverain a, dans ce contexte, réitéré le rejet catégorique des agissements inacceptables « par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie, à altérer le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité ou encore à se livrer à une exploitation illégitime des ressources de la région ».
Dans ce contexte tendu, le Maroc et la Mauritanie ont déployé leurs forces militaires au niveau de la zone de Guerguerat, alors que les milices du Polisario se sont positionnées sur plusieurs points derrière le mur de séparation. Le rôle de la Minurso, discréditée depuis le départ de son dernier émissaire Horst Köhler il y a 1 an et demi, s’est vu réduit à néant. La mission onusienne, selon la même source, aurait échoué à contenir la situation dans la région.