Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.
Un ancien ministre du gouvernement Karim Amrani (1983-1985) a été déferré vendredi par le procureur général de Marrakech devant un juge d’instruction de la ville ocre, pour dilapidation de deniers publics lors de son mandat en tant que président de la commune urbaine d’Essaouira entre 1997 et 2003.
L’ex président du conseil municipal d’Essaouira est poursuivi ainsi que dix autres personnes, dont des élus, des promoteurs immobiliers et le président d’un club sportif d’Essaouira, pour corruption, dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux et octroi de fausses autorisations administratives.
Le principal mis en cause, qui devait être entendu ce lundi par la Chambre criminelle chargée des crimes financiers de la cour d’appel de Marrakech, aurait transformé un terrain dédié initialement à un projet de stade de football en un important complexe immobilier.
L’affaire a éclaté en 2003, quand Asmaa Chaabi, fille du milliardaire Miloud Chaabi et présidente du conseil de la commune urbaine d’Essaouira, avait émis une certaine réserve en signant le procès verbal de la passation des pouvoirs avec le président sortant en 2003, avant de l’accuser de dilapidation de deniers publics.
C’est de la deuxième affaire de corruption en moins d’une semaine, mettant en cause des élus. Mardi dernier, un député du Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a été condamné à un an de prison ferme pour détournement de deniers publics, par la cour d’appel de Fès.
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