La maman de Nahel ( Capture France 5)
Mercredi, la justice a remis en liberté sous contrôle judiciaire Florian M., l’agent de police qui a pointé son arme sur Nahel quelques instants avant d’ouvrir le feu, le 27 juin 2023. De quoi provoquer la colère de la mère de l’adolescent. « Comment la vie de mon fils peut avoir aussi peu de valeur ? », interroge Mounia. Elle appelle ce dimanche à un rassemblement pour manifester contre ce qu’elle qualifie de « véritable injustice ».
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Les forces de police expriment des inquiétudes quant à la tenue de ce rassemblement. « C’est que ça peut être assez tendu. Le préfet de police va mettre des forces conséquentes. Mais l’idée, ce n’est pas de mettre des cordons de CRS juste devant le rassemblement, pour ne pas provoquer. Mettre des forces mobiles qui peuvent intervenir très rapidement si par exemple ça s’embrase. Maintenant, si effectivement il y a des dégradations, des personnes qui lancent des mortiers, là on sera obligé d’intervenir parce qu’encore une fois c’est la loi », prévient Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat SGP Police Force ouvrière, joint par Europe 1.
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Le décès du jeune Nahel avait déclenché une semaine d’émeutes partout en France, notamment à Lyon, Marseille et en banlieue parisienne. Une centaine de mairies avaient été dégradées. Les dégradations vont coûter 650 millions aux assureurs, avait estimé le 11 juillet leur fédération.