« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit », c’est la phrase du poète et auteur libanais Gibran Khalil Gibran, gravée sur le mémorial qui représente trois pavés de pierre à base carrée, avec des socles en pierre ornés de feuilles d’arbre en aluminium qui tendent vers le ciel, comme des ailes d’une colombe de la paix, avec des motifs inspirés des pays d’origine des victimes, de confession musulmane, dont le Maroc, la Guinée, la Tunisie, l’Algérie. Sur l’œuvre de l’artiste Luce Pelletier, sont gravés, Aboubaker Thabti, Khaleb Belkacemi, Azzedine Soufiane, Abdelkrim Hassane, Mamadou Tabou Barry et Ibrahima Barry, les six victimes de la fusillade qui avait éclaté le dimanche 29 janvier 2017, à l’heure de la prière du soir, dans l’enceinte de la grande mosquée de Québec.
L’occasion pour le maire de Québec, Régis Lebeaume de prôner « Le Vivre ensemble » qui « veut dire que chaque personne a sa place dans la cité, qu’on soit jeune ou vieux, homme ou femme, riche ou pauvre, pratiquant ou non pratiquant, de n’importe quelle ethnie ».
Boufeldja Benabdallah cofondateur du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), quant à lui, a remercié les autorités présentes, pour leur intégration dans la lutte pour la réduction de l’usage d’armes à feu, tout en invitant les députés « à s’asseoir pour travailler ensemble ».
Pour rappel, Alexandre Bissonnette, auteur de l’attaque, âgé de 27 ans au moment des faits, et condamné à 40 ans de détention, a vu sa peine réduite à 25 ans par la Cour d’appel, la semaine dernière, à la grande déception de la communauté musulmane qui veut saisir la Cour suprême fédérale.