L’espagnolité de Melilla « n’est pas négociable »
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Le président de Melilla, Eduardo de Castro, salue la « nouvelle étape » de la relation avec le Maroc qui s’ouvre avec la décision de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara. Il espère que cette reprise des relations aura des effets positifs sur le développement de la ville autonome.
Eduardo de Castro analyse les implications en termes de souveraineté, d’immigration et d’économie que l’accord entre l’Espagne et le Maroc sur le Sahara aura sur la ville de Melilla dont il défend l’espagnolité. « Le Maroc n’a jamais exercé de souveraineté sur Melilla qui a 524 ans. À cette époque, l’Espagne existait à peine. Les revendications du Maroc concernant Ceuta et Melilla ne sont que des revendications... », a-t-il déclaré dans une interview à El Confidencial.
Le président de la ville autonome espère que le Maroc respectera ses engagements, déplorant le fait que jusqu’à présent, le royaume « n’a pas été un partenaire très fiable, sage ». « Je suis ravi que nous commencions une nouvelle étape. Je sais que les choses iront bien dans les prochaines années », s’est-il réjoui, soulignant toutefois les menaces du Maroc qui a « toujours utilisé l’immigration comme un élément de pression ».
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De Castro souhaite aussi la réouverture de la frontière, restée fermée depuis deux ans, pour que la fluidité soit rétablie dans la circulation des personnes et des biens. Cette mesure a fait perdre plus de 700 millions d’euros à Melilla, a-t-il déploré, appelant par ailleurs à la réouverture des douanes commerciales fermées unilatéralement par le Maroc en 2018.
« Nous avons été touchés, mais de l’autre côté de la frontière, c’est bien pire. Les gens vivent très mal. Il y en a qui travaillent ici depuis des années à qui nous envoyons de l’argent parce que nous savons qu’ils ont faim », a expliqué le président de Melilla. Et de conclure : « Le Maroc est un voisin compliqué pour ce gouvernement comme pour tout autre. Ce qui est souhaitable, c’est la réciprocité… ».
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