Maroc : les chauffeurs de taxi sous le diktat des propriétaires
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Depuis la fermeture de la frontière pour raison de crise sanitaire, les taxis ne peuvent plus entrer au Maroc. La situation n’a pas changé malgré la réouverture en mai des frontières, ceci à cause du nouveau régime des voyageurs qui impose la présentation d’un passeport avant le passage des deux côtés de la frontière.
Cette situation a réduit considérablement le trafic et provoque de longues files d’attente à la frontière de Beni Ensar. Pour ces raisons, la délégation gouvernementale et le ministère de l’Environnement estiment qu’il n’est pas judicieux pour le moment d’autoriser les taxis à entrer au Maroc. Les deux entités expliquent qu’il n’est pas possible pour un certain nombre de taxis de quitter la ville autonome vers le Maroc sans ravitaillement et qu’aucun client n’accepterait d’attendre deux heures à la frontière alors que le compteur tourne.
La démarche qui semble plus appropriée serait de prendre un taxi jusqu’à la frontière, à la traverser à pied et à prendre un autre taxi une fois au Maroc. Pour Hassan Mohatar, responsable de l’Environnement, les chauffeurs de taxi peuvent traverser la frontière « s’ils ont un document douanier », soulignant par ailleurs que les taxis marocains ne peuvent pas non plus amener de passagers à Melilla.
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Des citoyens de la ville autonome ont indiqué qu’ils ont du mal à trouver des taxis dans le centre-ville parce qu’ils sont tous à la frontière, surtout aux périodes critiques d’arrivée et de départ de passagers dans le cadre de l’Opération Marhaba en cours. Le président de l’association Unitaxi Melilla, Mohamed Lamrani, les a invités à la patience, même s’il comprend leur état de « nervosité », surtout quand il s’agit de prendre un avion ou un bateau.
La situation est « ponctuelle », sans doute en raison de l’Opération Marhaba, a précisé Lamrani, assurant qu’il n’est pas nécessaire d’élargir la flotte de taxis dans la ville autonome. Il a en outre demandé que les taxis soient autorisés à entrer dans les rues piétonnes, comme c’est le cas à Sebta, ou dans d’autres villes comme Grenade.
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