Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.
Après Marrakech, Essaouira. Le retour dans les affaires de Fouad Filali, ex-président de l’ONA, se confirme avec cette fois-ci, un projet dans le tourisme immobilier, baptisé Al Maâden Argana. Il est associé à Alami Lazrak, président du groupe Alliances développement immobilier. Le montant d’investissement s’élève à 4 milliards de DH.
Pour réaliser son projet, il a besoin d’une superficie de 800 hectares, située dans la province d’Essaouira. Cette zone relève du domaine forestier, couvert d’arganiers, de 50 à 250 souches par hectare. Le projet comprend notamment des résidences (237 ha), des équipements sportifs (150 ha) et des hôtels (54 ha). Au programme également, la réhabilitation de la forêt d’argan.
Ce dossier, examiné par la dernière Commission des investissements présidée par le Premier ministre le 11 février dernier, a été ajourné. Abbas El Fassi a chargé un comité restreint d’approfondir son examen.
Le projet suscite quelques réserves au niveau de la Commission technique qui prépare la Commission des investissements. Ainsi, le ministère du Tourisme « s’oppose fermement à ce projet qui sollicite une grande superficie sur un site touristique à fort potentiel, situé en front de mer. Pour ce type de projet, le département du Tourisme souhaite passer par une procédure d’appel à manifestation d’intérêt ». Le ministère des Finances réclame une « étude préalable sur le besoin au niveau d’Essaouira et la révision des superficies à attribuer ».
Une source proche du dossier affirme qu’une réponse claire et définitive sera donnée à l’ensemble de ces « candidatures spontanées » dans les trois mois à venir. Si elle est positive, le projet se réalisera sous conditions. Quant au refus, il sera motivé. Pour le projet de Fouad Filali, on proposera de réduire de moitié la superficie demandée, soutient une même source.
Mais pour les projets à venir, ils devront se plier à la procédure d’appel à manifestation d’intérêt. En outre, cette demande en terrains dans la région d’Essaouira ne vient pas seule. Avec les deux autres projets qui sont sur la table, il s’agit de plus de 2.000 hectares à céder : l’espagnol « Unico tourisme développement Sarl » (750 ha) et la société Etre (530 ha). La conjonction de ces trois projets ajoutés à celui de la station de Mogador constituera, à coup sûr, une pression qu’Essaouira ne pourrait pas supporter. D’où la nécessité d’avoir une vision d’ensemble pour l’aménagement du littoral.
Source : L’Economiste - Mohamed Chaoui
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