Le médiateur du Royaume en colère contre Saâdeddine El Othmani

4 décembre 2019 - 22h50 - Maroc - Ecrit par : S.A

Mohamed Benalilou, médiateur du Royaume, est en colère contre le gouvernement de Saâdeddine El Otmani. Et pour cause, l’exclusion de son institution du débat autour de l’article 9 du projet de loi des Finances PLF 2020.

L’exclusion de la médiation du Royaume par l’exécutif du débat autour de l’article 9 du projet de loi des Finances 2020 n’est pas du goût de Mohamed Benalilou. Il l’a fait savoir au forum de la Map, mardi 3 décembre 2019, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Cet article stipule l’insaisissabilité des biens de l’Etat, même en cas de jugement prononcé par la justice dans ce sens.

Pour le médiateur du Royaume, le gouvernement devait recourir à son institution pour la moindre des corrections. D’autant plus qu’elle est, au regard de la loi, habilitée à donner son avis sur les projets de loi. "Notre institution ne peut que veiller à ce que les jugements donnés par la justice soient respectés et appliqués. Il y va de l’égalité des citoyens et de l’administration devant la Justice", a-t-il affirmé.

Aussi, a-t-il tenu à rappeler que tout citoyen disposant devant la justice d’un jugement contre l’administration qui n’a pas été exécuté a le droit de porter plainte devant le médiateur. Dans ce sens, "nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre ses intérêts. Il suffit d’un jugement et d’une situation de refus exprimé par l’administration pour que nous nous saisissions du dossier", a-t-il expliqué.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Saâdeddine El Othmani - Loi de finances (PLF 2024 Maroc)

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc aura besoin d’aide après le séisme (Fitch)

L’agence de notation Fitch a évoqué jeudi la nécessité d’un soutien financier extérieur pour aider le Maroc à faire face aux conséquences du violent et meurtrier séisme qui a frappé la province d’Al Haouz le 8 septembre.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Fonctionnaires marocains : une décennie de croissance salariale

Entre 2012 et 2022, le salaire moyen dans la fonction publique marocaine a connu une hausse de 15,1 %, selon le ministère de l’Économie et des finances.

Carrières de sable illégales au Maroc : de hauts responsables pointés du doigt

De hauts responsables figurent parmi les exploitants « clandestins » de carrières de sable qui commercialisent du sable de mauvaise qualité partout au Maroc. D’ailleurs, cette activité échappe à la taxation imposée dans la loi de finances 2023.

Maroc : les avertissements de la DGI aux influenceurs

Les influenceurs marocains sont sommés par la Direction générale des impôts (DGI) de déclarer leurs revenus et de payer leurs impôts. Ils ont reçu des lettres de relance, certainement le dernier avertissement avant la phase de répression.

Maroc : allègement des mesures fiscales pour 2023

Le gouvernement marocain a décidé d’alléger une série de mesures fiscales consignées dans le projet de loi de finances 2023 qui fera l’objet d’examen et de vote à la Chambre des conseillers dès ce lundi 5 décembre 2022.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort au Maroc

La lutte contre l’abolition de la peine capitale est toujours d’actualité au Maroc. En témoigne la récente participation des réseaux et militants marocains contre la peine de mort, à la 8ᵉ édition du congrès mondial qui s’est tenu à Berlin du 18 au 25...

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...