Marrakech, destination SPA

30 avril 2007 - 09h43 - Maroc - Ecrit par : L.A

Il n’y a pas un hôtel luxe, 4 et 5 étoiles de Marrakech, qui ne soit pas aujourd’hui doté d’un spa. Ceux qui en possédaient un le rénovent et construisent de nouveaux espaces. Parce que le spa est devenu une accroche marketing obligatoire.

Ce n’est plus un simple service proposé comme un terrain de tennis par exemple : le spa booste, en effet, le chiffre d’affaires dans le secteur touristique. Et les hôteliers ne ratent pas le coche. En clair, la niche « bien-être » rapporte gros. Niche qui représente un solide argument de vente. « Beaucoup de touristes demandent avant toute réservation si nous avons un spa », explique le manager d’un palace marrakchi. Et cette clientèle est exigeante, elle veut le meilleur, les soins, les massages, les produits, les techniciens professionnels et en prime l’exotisme.

L’engouement est tel que Marrakech est en passe de devenir une destination spa après l’avoir été avec le golf. Des agences de consulting investissent également le créneau, comme Rituels Concept. Le projet lancé par deux jeunes Marocaines est innovant. « Le hammam est dans la culture et la tradition marocaines », expliquent-elles. Mais le phénomène spa propose différents services autour du bain, des soins avec des produits naturels, des savons beldi, le rassoul (argile qu’on ne trouve qu’au Maroc) utilisé pour les enveloppements, et toutes sortes de plantes comme le henné, l’eucalyptus, le romarin ou le cèdre, etc….

La mode venue des USA a traversé l’Atlantique jusqu’en Europe : en France, les spa s’installent depuis 5 ans, sans pour autant remplacer
les stations thermales et les cures de balnéothérapies. Au Maroc, c’est surtout à Marrakech et dans les hauts lieux touristiques que la clientèle
spa débarque. « Nous avons parcouru le Maroc de long en large, poursuivent les deux spécialistes, pour découvrir les recettes ancestrales, et obtenir le plus d’informations possibles auprès des populations. Nous avons fait appel à des biologistes et à des aromathérapeutes marocains pour composer des huiles essentielles et étudier la fabrication des produits », indiquent les deux Marocaines.

Toutes deux ont été formées en bio esthétique et ont une riche expérience dans le secteur. Elles ont compris l’intérêt de collaborer avec promoteurs, architectes et managers d’établissements hôteliers : « Ensemble on peut étudier les besoins de la clientèle et donner une identité au spa, avec un protocole de soins. Il s’agit aussi de planifier la distribution des espaces, comme les salles de repos. Des notions qui parfois peuvent échapper aux constructeurs, sans oublier de définir l’ambiance (musique, couleurs, lumières). Bref, tout ce qui est sensoriel en somme », affirment-elles.

Evénements

Parmi les projets de ces deux aventurières ambitieuses aussi, la création
d’événements tournant autour du phénomène spa, comme l’organisation d’un « spa nature » sur 3 jours dans un site exceptionnel, par exemple. L’idée est de créer aussi un authentique « label qualité », avec des normes à respecter et un contrôle sérieux des services et produits proposés. Parce que si le spa contribue à l’essor touristique, il doit aussi être à la hauteur de ses ambitions, et garant d’une qualité pointue exigée par une clientèle de moins en moins profane.

L’Economiste - Michel Roussel

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Santé - Destination

Ces articles devraient vous intéresser :

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Maroc : les scorpions s’invitent pendant les vacances

Au Maroc, alors que les scorpions, les serpents et les chiens errants font des victimes en cette période de canicule, les vaccins manquent à l’appel. Nombreux sont les hôpitaux, centres de santé et dispensaires des régions rurales qui souffrent d’une...

L’anarchie des salons de beauté au Maroc dénoncée

La docteure Hanan Atrakin, spécialiste en chirurgie esthétique et députée du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a exprimé ses inquiétudes face à la prolifération au Maroc des salons de beauté offrant des services esthétiques médicaux, évoquant une...

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Tatouage au henné : attention danger

La fin du Ramadan et la période de l’Aïd, pour les jeunes filles, une période propice pour mettre du henné sur les mains. Si certaines mères acceptent que leurs filles appliquent le henné, d’autres préfèrent se passer de cette pratique pour préserver...

Les infirmiers marocains en appellent au roi Mohammed VI

Les infirmiers et techniciens de santé ont adressé une lettre au roi Mohammed VI pour lui faire part des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions et solliciter son intervention afin d’améliorer la qualité des services de santé...

Royal Air Maroc : Un bébé sauvé en plein ciel

Un bébé de 18 mois a été sauvé d’un arrêt cardiaque grâce à l’intervention rapide de deux membres de l’équipage de la Royal Air Maroc.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Le Maroc teste un système de santé intelligent

Le Maroc prévoit d’installer un « système de santé intelligent » dans les centres de santé des régions de Rabat-Salé-Kénitra (16), Fès-Meknès (15), Beni Mellal-Khénifra (11) et Draâ-Tafilalet (11). Cette première phase du projet devrait nécessiter un...

Bilal Ould-Chikh : « j’apprends que j’ai une tumeur de 5cm dans la moelle »

L’attaquant Bilal Ould-Chikh, 27 ans, est de retour sur les terrains après avoir surmonté une tumeur bénigne à la moelle épinière, diagnostiquée en mars dernier. Le joueur du FC Volendam (D2 néerlandaise) revient sur cette épreuve avec une philosophie...