Covid-19 : les Marocains désertent les centres de vaccination
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Malgré le succès de la campagne de vaccination contre le coronavirus lancée en janvier, bon nombre de Marocains sont toujours réticents à se faire vacciner. Certains estiment que le vaccin est haram, tandis que d’autres redoutent ses effets secondaires.
« Je suis un homme de foi et Allah m’a confié ce corps dont je suis responsable. Je me dois d’en prendre soin. J’ignore les composantes de ce vaccin. Il se peut qu’il contienne des éléments toxiques, chimiques, voire proscrits par notre religion. Voilà pourquoi je refuse de me faire vacciner », déclare au magazine Le Point Mouhcine, sympathisant du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane. Kelthoum, cheffe de projet d’une grande entreprise de communication partage cet avis : « Moi, me faire vacciner ? Mais ça ne va pas ! Je connais des médecins qui ont eu l’occasion d’analyser les vaccins. Ils m’ont confirmé qu’ils contiennent de l’alcool, beaucoup d’alcool, chose que je refuse d’injecter dans mon corps pur et spirituel… »
Salim, rencontré dans son garage de mécanique automobile, s’est laissé convaincre de ne pas se faire vacciner à travers des messages publiés sur les pages Facebook sur le sujet. « Pour AstraZeneca, je suis sûr à 100 % qu’il contient de la gélatine porcine ! C’est haram, on est bien d’accord, n’est-ce pas ? Pour Sinopharm, certains parlent d’un gène chinois qui a pour objectif de nous rendre tous mécréants ! Et pour Sputnik V, la plupart pensent qu’il contient une particule capable de nous faire aimer la vodka… mais pour celle-ci, je ne suis pas très sûr », raconte-t-il.
Les hommes politiques affichent, eux aussi, leur réticence à recevoir des doses des vaccins. « Quand on se fait injecter le vaccin, on reçoit des anticorps, mais aussi, dans la plupart des cas, des nano-éléments qui touchent les facultés mentales… ou les paralysent. Ce qui est extrêmement révoltant et l’État semble insensible à cela ! », déclare à la presse Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU). Abondant dans le même, Naoufal, un universitaire de 25 ans estime que l’État amasserait de l’argent à travers la campagne de vaccination et pourrait implanter aux citoyens une puce électronique, la fameuse 5G. « Ils veulent nous tracker, faites gaffe, le nouvel ordre mondial veut tracker tout le monde au moindre geste, restez sur vos gardes et ne cédez pas ! », alerte-t-il.
Hakim, étudiant à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat évoque les risques liés à la vaccination. « Non seulement, les vaccins sont inefficaces vu la mutation exponentielle du virus, mais les effets indésirables sont effrayants : thromboses, syndromes pseudo-grippaux, troubles du rythme cardiaque, élévation de la tension artérielle, paralysie soudaine et temporaire des muscles d’un côté ou encore réaction allergique sévère… ».
Face à cette réticence accrue de certains Marocains, le gouvernement a du pain sur la planche pour réussir à convaincre la population d’accepter le vaccin contre le coronavirus.
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