Le prince héritier Moulay Hassan, 21 ans, est suivi par des milliers d’abonnés sur les différents comptes qui lui sont dédiés sur Instagram, Facebook et TikTok.
Plusieurs milliers de Marocains se sont réunis hier, à proximité de l’ambassade de France à Rabat, pour exprimer leur colère et leur indignation suite aux propos attribués à un diplomate français en poste à l’ONU.
Si au niveau politique la pression commence tout doucement à retomber, surtout depuis l’appel téléphonique entre Mohammed VI et François Hollande, dans la rue par contre, où une première manifestation a ressemblé plusieurs milliers de personnes, l’affront ne semble pas encore digéré. Les manifestants venus de plusieurs villes du Royaume, entendaient montrer la colère et l’indignation "de tout un peuple" face à des propos "insultants et inadmissibles".
Pour Saïd Sebri, l’un des coordinateurs de groupes en provenance de Casablanca et dont les propos ont été rapportés par l’AFP, "les mots utilisés par l’ambassadeur français sont des insultes pour le Maroc et tous les Marocains".
Les relations entre les deux pays se sont détériorées la semaine dernière suite à la visite de 7 policiers à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly. La justice française entendait notifier au patron du contre-espionnage marocain, Abdelatif Hammouchi, une convocation d’un juge d’instruction sur des cas de tortures supposées.
Furieux, le Maroc a convoqué l’ambassadeur de France à Rabat pour des explications. Malgré le regrets de la France et la promesse que la lumière sera faite sur cette procédure, une deuxième affaire est venue exacerber les relations entre les deux pays.
Le Maroc, par la voie de son ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, s’est en effet offusqué après la publication par le journal Le Monde, de propos tenus par l’ambassadeur de France à l’ONU. Le diplomate qualifiait le Maroc de "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre".
Les propos ont été jugés blessants par le ministère, qui demande à la France de trouver "la manière la plus adéquate, pour lever le tort subi par ces propos, et ce, qu’ils lui aient été fallacieusement attribués ou effectivement prononcés".
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