Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...
Les autorités hollandaises ne regardent plus d’un bon œil le phénomène toujours présent des mariages consanguins dans les communautés musulmanes, notamment chez les Turcs et Marocains. Des 653 personnes d’origine turque qui ont participé à l’étude, 24% étaient mariées au sein de la même famille, alors que parmi les 474 enquêtés marocains, 22% n’étaient pas allés loin de leur sphère familiale pour chercher leurs conjoints.
Après l’étude réalisée en 2005 par la Fondation Milli Görus, le débat autour du mariage consanguin revient ainsi en force aux Pays-Bas. Une autre étude menée cette fois-ci par l’Institut national de la santé publique et de l’environnement de Hollande (RIVM) l’a déclenché en consolidant les résultats de la première. L’enquête réalisée s’explique par l’augmentation du nombre de décès enregistré parmi les nouveau-nés dans les deux communautés.
Les mariages entre cousins, proches ou lointains, entraînent un grand risque de perturbations génétiques, tels le retard mental, l’anémie héréditaire, souligne cette étude qui a porté sur 10.000 nouveau-nés. L’Institut national pense, par conséquent, que le mariage consanguin est un facteur de risque pour les déformations à la naissance.
En se basant sur ces résultats, des voix se sont élevées pour réclamer l’interdiction pure et simple des mariages consanguins. Un membre du conseil de la ville de Rotterdam, Leonard Geluk, a appelé à débattre de l’éventualité d’une prohibition des mariages au sein de la même famille. « Cela fait trente ans que nous coexistons avec ce phénomène, et nous sommes inquiets à cet égard…les choses doivent changer », dit-il en guise de commentaire de l’étude du RIVM.
Même son de cloche chez Ronald Sorensen, membre du conseil municipal, qui a demandé l’interdiction de ce genre de mariage.
Si le Parti du travail n’est pas pour l’option d’interdiction, il appelle cependant à une campagne de sensibilisation en faveur des communautés cibles afin de les mettre en garde contre les risques ou dangers de ce genre de mariage.
Source : Libération - Nouri Zyad
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