45 ans après, les familles marocaines qui résidaient légalement en Algérie et avaient été expulsés n’ont toujours pas obtenu justice et réparation. Créée en 2005, l’association des « victimes de l’expulsion arbitraire de l’Algérie » affiche sa détermination à poursuivre la lutte. Elle a mené des démarches devant les tribunaux algériens qui se sont jusque-là avérées infructueuses. Elle compte désormais se tourner vers la justice internationale. Mais à l’heure où les relations se sont refroidies entre Alger et Rabat, Hamid al Ati-Allah, président de cette association, redoute que des Marocains qui résident en Algérie soient à leur tour expulsés, rapporte RFI.
À lire : L’Algérie a expulsé des Marocains
Le 18 décembre 1975, le président algérien Houari Boumédiène avait lancé l’expulsion en 48 heures des Marocains résidant légalement sur son territoire. Baptisée la « Marche noire », cette opération s’était soldée par l’expulsion de près de 45 000 familles marocaines. Cette décision était intervenue en réaction à la Marche verte décrétée par feu Hassan II pour provoquer le départ des Espagnols du Sahara occidental.
À ce jour, l’un des points de friction entre Rabat et Alger reste la question du Sahara. L’Algérie continue de soutenir le Polisario, son protégé, contre le Maroc.