Étincelant avec l’équipe olympique marocaine au tournoi masculin de football des Jeux Olympiques de Paris, Soufiane Rahimi, attaquant d’Al Ain, est dans le viseur de plusieurs clubs européens.
L’athlète marocaine Hasna Benhassi a pris la troisième place du 800 m dames, lundi, remportant la première médaille de son pays aux Jeux Olympiques. Malgré cette victoire, de nombreux supporters sont déçus par les performances du Maroc à Pékin.
La coureuse marocaine Hasna Benhassi a décroché la première médaille olympique de son pays, lundi 18 août, remportant le bronze du 800 m dames. Elle a couru la distance en 1 minute, 56,73 secondes, son meilleur temps de la saison, mais cela n’a pas suffit pour détrôner ses concurrentes, les Kenyanes Pamela Jelimo (1:54.87) et Janeth Jepkosgei (1:56.07).
Benhassi était confiante en ses chances de médaille depuis le début de ces Jeux. Cherchant à renouveler sa performance de 2004 à Athènes, qui lui avait valu l’argent, elle avait déclaré à la presse qu’elle se préparait à rentrer avec une médaille, mais avait reconnu que Pamela Jelimo avait les meilleures chances.
Bien qu’elle eut visé l’argent, Benhassi a déclaré : "La médaille de bronze est malgré tout un honneur pour moi, même si mes ambitions étaient plus grandes. C’est une valeur ajoutée pour ma carrière sportive."
"Cette année, les athlètes étaient plus solides que lors des précédents JO", a-t-elle déclaré. "J’espère faire mieux lors des championnats du monde de l’an prochain, et participer également aux prochains Jeux Olympiques."
Mustafa Ushar, le directeur technique de l’équipe d’athlétisme du Maroc, a expliqué que la directon de l’équipe avait espéré que Benhassi décrocherait l’or, pour couronner une carrière pleine de succès. Néanmoins, a-t-il ajouté, "J’espère que d’autres athlètes la considéreront comme un modèle, et sauront prendre en exemple sa bonté de coeur, sa modestie et son professionnalisme. Elle a absolument tout donné d’elle-même lors de la finale du 800 m de ce lundi."
De nombreux Marocains espéraient la victoire de Benhassi là où d’autres olympiens avaient échoué. La presse de lundi la qualifiait de dernier espoir de médaille de son pays pour ces Jeux de Pékin.
"L’équipe nationale d’athlétisme ne reviendra pas les mains vides de Pékin", écrivait Le Matin. "L’athlète marocaine Hasna Benhassi... a su gérer la course avec une grande délicatesse et terminer ainsi troisième."
Cette performance a fait vibrer les cœurs des supporters, dont une grande partie estiment que Hassna a pu sauver le pays de l’humiliation. Pour Samir Namali, un étudiant, l’athlète a totalement rempli sa mission, même si on espérait qu’elle remporte au moins la médaille d’argent.
"Sa mission s’avérait très difficile car cette année, elle n’a pas réalisé un bon chrono. Elle a enfin obtenu une médaille", affirme-t-il.
Même son de cloche chez Siham Bekkali, une secrétaire. Elle affirme qu’après la déception de la défaite précoce des boxeurs marocains, l’athlétisme représentait le seul espoir : "On misait sur Hasna Benhassi car, à côté de Jawad Gharib, elle est presque la seule athlète chevronnée de la délégation marocaine. Elle ne nous a pas déçus, quoiqu’on ait misé sur la médaille d’or ou d’argent."
Cependant, nombreux sont ceux qui affichent leur déception au vu de ces résultats. Pour Nadir Mohammadine, un informaticien, la performance du Maroc à Pékin reste médiocre, malgré la médaille de Benhassi. "Une médaille de bronze ne vaut rien pour le Maroc ; un pays habitué à faire mieux aux JO. Benhassi a déjà 30 ans et aurait pu faire mieux à cet âge-là pour couronner son parcours sportif. Tout est malheureusement laissé au hasard", affirme-t-il.
Même déception chez Hafid Soufiani, un fonctionnaire local : "Avant les JO, nous avions beaucoup d’espérances. Or, dans un pays où les espaces dédiés aux activités sportives dans les quartiers ne sont jamais pris en compte dans les plans d’aménagement et où le taux d’adhésion aux clubs ne dépasse pas les 5 pour cent, on ne doit espérer se distinguer dans des compétitions à l’échelle planétaire que par chance. Si Benhassi avait reçu l’intérêt qu’il fallait, elle aurait pu faire mieux."
Source : Magharebia - Sarah Touahri
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