Dans une lettre adressée à diverses autorités marocaines, le FMDDH affirme qu’il "suit avec inquiétude la souffrance de centaines de Marocains aux frontières terrestres turco-grecques", après la décision d’Ankara d’ouvrir ses frontières et de permettre aux migrants, toutes nationalités confondues, de regagner l’Europe. Le collectif condamne et trouve déshonorants "les abus sur les demandeurs d’asile et des immigrants du Maroc et d’autres pays, tels que la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, les pays d’Asie centrale, les pays d’Afrique de l’Est et d’autres d’Égypte, de Tunisie, de Libye, d’Algérie et de Palestine, en violation avec les normes humanitaires, de solidarité et des droits de l’Homme".
Le forum espère que le gouvernement fera diligence, afin de "rapatrier les migrants marocains dans leur pays", pour ainsi "mettre fin à la tragédie qu’ils vivent après l’échec de leur projet de se rendre en Europe de manière irrégulière à travers la frontière turco-grecque". Un appel a été également adressé aux présidents des deux Chambres du parlement marocain dans le but de constituer une mission capable de leur permettre de se rendre compte par eux-mêmes de la situation que vivent leurs concitoyens.
La semaine dernière, dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, on voit des migrants marocains, de différentes catégories d’âge, se plaindre du "traitement cruel" qui leur a été infligé par les autorités grecques. Ils déclarent avoir été "torturés" et "battus".