Le Maroc et les Etats-Unis s’engagent à promouvoir l’autonomisation économique des femmes
La question de la femme a été au cœur de la visite de la Conseillère et fille du Président Tump et du PDG de Cairncross.
Même en subissant les violences les plus graves, les femmes marocaines portent rarement plainte contre leur agresseur. Invitée au Forum de la Map, le mardi 9 juillet 2019, à Rabat, la Ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a confirmé cette triste réalité.
Les chiffres renseignent sur le drame physique et, surtout, psychologique que vivent les femmes violentées. Elles sont tourmentées et souffrent affreusement en leur for intérieur, au point de ne même pas manifester le désir d’étaler davantage leurs souffrances, en allant porter plainte contre leur agresseur. Nombre d’entre elles souffrent en silence. Là dessus, les chiffres sont édifiants, quant à celles qui font le pas, extrêmement difficile, pour aller dénoncer et déposer une plainte, auprès des autorités compétentes, contre leur agresseur.
Selon Bassima Hakkaoui, seulement 6,6% des femmes victimes de violences ont déposé plainte. En majorité, elles sont des divorcées ou des veuves. La Ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social s’exprimait ainsi, le mardi indiqué, en tant qu’invitée du Forum de la MAP, sur un thème bien précis : "Lutte contre la violence à l’égard des femmes : quelle approche ?".
L’autorité gouvernementale a étayé son argumentaire en se référant aux résultats de la deuxième enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes. A cet effet, Bassima Hakkaoui a souligné que cette prévalence, au cours des 12 derniers mois, à partir de la date de réalisation de l’enquête (2 janvier - 10 mars 2019), a atteint 54,4%. Elle a indiqué que le taux de prévalence de la violence est le plus élevé dans les zones urbaines, soit 55,8%, alors qu’il monte à 51,6%, dans les zones rurales, précisant que les groupes d’âge les plus vulnérables sont les femmes âgées de 25 à 29 ans (59,8%).
Par ailleurs, la Ministre a noté que le taux de prévalence de la violence psychologique a atteint 49,1%, alors que celle économique est de 16,7 %, la violence physique, de 15,9% et, celle, sexuelle, de 14,3%. Pendant ce temps, 12,4% des femmes marocaines ont subi des actes de violence dans l’espace public, avec un taux de 66,5%, pour la violence sexuelle, 49,1%, pour celle psychique et, 33,2%, pour la violence physique.
Pour juguler le phénomène de la violence faite aux femmes, Bassima Hakkaoui a confié aux médias qu’une nouvelle dynamique est mise en place, mettant un accent particulier sur l’autonomisation économique de la femme, afin qu’elle émerge en tant qu’acteur dans le processus du développement du Royaume.
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