Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.
Des milliers de Marocaines seraient des professionnelles de la prostitution ou seraient contraintes à l’exercer dans des pays européens, africains, arabes et même asiatiques, d’après un rapport du département américain des affaires étrangères sur l’industrie du sexe dans le monde.
Les victimes marocaines du commerce du sexe ont été répertoriées dans plus de 15 pays à travers le monde. Le Maroc a été classé par le département américain parmi les pays qui ne fournissent pas assez d’efforts pour venir en aide à leurs ressortissantes victimes de traite d’être humains, mais aussi pour combattre ce phénomène.
L’Italie, la Belgique, la Pologne, la Turquie, Chypre du Nord, la Corée du Sud, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Liban, les Émirats arabes unis, Oman, le Bahreïn et la Jordanie, sont quelques-uns des pays où les Marocaines sont le plus exploitées dans l’industrie du sexe.
On trouve des Marocaines également encore en 2013, exerçant la prostitution dans des pays arabes actuellement ravagés par la guerre comme la Libye ou la Syrie, affirme le rapport du département américain des Affaires étrangères, cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum.
Ces Marocaines victimes des réseaux de trafic d’être humains sont souvent séquestrées, violentées physiquement et psychologiquement. Les jeunes femmes obtiennent des contrats de travail dans des pays étrangers, mais quand elles arrivent sur place, on leur retire leurs passeports, avant de les obliger à se prostituer.
Le rapport du Département d’Etat américain considère que le Maroc est un pays de transit et de destination pour cette forme d’esclavage moderne. Le Royaume figure même dans la liste des pays ne développant pas les mécanismes nécessaires pour lutter contre la traite d’êtres humains.
D’après la Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDDH), quelque 20.000 Marocaines, dont une majorité de jeunes filles mineures travaillent dans le marché de la prostitution dans des pays arabes.
Selon la même source, 70% des Marocaines qui immigrent dans les pays du Golfe se livreraient à la prostitution. La plupart de ces jeunes filles sont âgées de moins de 20 ans.
Au Maroc, l’on ne compte plus les histoires déchirantes de ces forçats du sexe. Au début des années ’2000, une jeune fille dont on vantait l’extraordinaire beauté, avait été rapatriée d’un pays du golfe dans un cercueil. Elle aurait reçue une balle dans la tête pour avoir voulu fuir l’homme avec lequel elle vivait. Le silence de la famille de la victime avait été acheté au pris fort.
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