Jeudi dernier, la journaliste Mélissa Theuriau a fêté ses 46 ans. L’occasion pour son mari, l’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze de lui faire une belle déclaration.
Lorsque l’une des filles est passée hier en fin de matinée au domicile de ses parents, elle a trouvé étrange de trouver la porte fermée à clef. Malgré ses appels, personne n’a répondu. Et pour cause… À l’intérieur, la mère, Malika, 49 ans, gisait dans une mare de sang, frappée à la tête avec un marteau qui a été retrouvé sur place.
Pas de trace du père : Mohamed, 60 ans, a probablement pris la fuite en voiture selon un témoin. Il est très fortement soupçonné d’être à l’origine du drame. Il avait déjà été condamné pour des violences familiales en mai 2004. Il n’avait toujours pas été retrouvé hier soir.
La police, avant la tombée du jour, a donné pour consignes aux voisins de surveiller les alentours er de les prévenir au cas où il reviendrait sur les lieux. D’origine marocaine, il a pu également aller chercher de l’aide auprès de sa famille en France et peut-être au Maroc.
Une Cellule psychologique mise en place
Le couple avait cinq enfants. La mort de leur mère les a bouleversés. Pour les aider à surmonter le choc, la justice a décidé de mettre en place une cellule psychologique.
Le quartier, et plus particulièrement les proches voisins qui connaissaient le couple, étaient consternés par la violence de l’acte. « Malika ne sortait pas souvent, témoigne Carole. Lui, s’accrochait souvent avec les gamins du quartier. Il était assez violent depuis un moment. » Une autre voisine, Keltoun, confirme ce que beaucoup pensent de la victime : « C’était une femme très bien, gentille ». Nadine, qui demeure depuis 28 ans dans la résidence, est très peinée. « C’est très chèrement payé pour les trois filles et les deux garçons dont le dernier, si charmant ».
Autopsie ce matin
Les services de l’identité judiciaire d’Agen et de Toulouse ont travaillé jusqu’au milieu de l’après-midi pour faire les constatations d’usage. Une voiture de marque Citroën Xantia stationnée devant l’immeuble, a été saisie par la police. À 17 heures, le corps de la victime a été sorti de la maison et transporté à la morgue du centre hospitalier d’Agen pour être autopsié ce matin. Les examens doivent permettre de cerner la cause de la mort et le nombre de coups portés, ainsi que l’heure du décès.
Au printemps 2004 déjà…
« Je ne veux pas perdre ma famille ». Sanglotant à la barre du tribunal correctionnel d’Agen, ses enfants et leur mère en pleurs pour qu’il n’aille pas en prison, le père de famille de 56 ans, domicilié au Passage, avait été arrêté fin avril 2004 après avoir brandi un couteau sur sa femme lors d’une dispute.Ce soir-là, il avait tiré les cheveux de sa femme puis attrapé un couteau sous la colère. Lors de son jugement, quelques jours plus tard, il a livré sa version des faits : « Je reconnais avoir poussé très fort ma femme, mais c’est elle qui a pris le couteau dans le tiroir. Nous avions une dispute pour des problèmes d’argent », avait-il expliqué à la présidente du tribunal.Le plus grand des garçons reconnaît que le père tape un peu mais sans laisser de traces.Le fils de 8 ans qui, comme les autres enfants, avait tenté de s’interposer, fut blessé au doigt. Le tribunal l’avait condamné à un an de prison dont 10 mois avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans et une obligation de soins.
La peine avait été aménagée. Le Passageois avait effectué deux mois de prison fermes sous le régime de la semi-liberté pour ne pas perdre son emploi à la mairie de Brax en CES (Contrat emploi solidarité). Au travail dans la journée, en prison le soir.
Il avait promis de ne pas recommencer…
Source : Le Passage - Richard Hecht et Jean-Noël Daneau
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