Cette décision a surpris les patrons de ces unités industrielles, car aucun préavis ne leur avait été adressé en amont, rapporte Assabah. Cette campagne de fermeture des usines fait suite au drame de Tanger qui a causé la mort de 28 personnes. Le propriétaire d’une usine de textile à Sidi Bernoussi en activité depuis 2018 parle d’une corrélation avec ce triste événement, qui ne tient compte ni du sort des ouvriers et de leur famille, ni de celui de la société qui est liée par des engagements envers ses fournisseurs et ses clients.
« J’ai des échanges commerciaux avec plusieurs sociétés étrangères avec lesquelles j’ai signé des contrats qui m’obligent à payer des amendes en cas de retard de livraison de marchandises. D’ailleurs, cette fermeture m’a empêché d’honorer une commande d’une entreprise française qui va me valoir une sanction d’un montant de 150 000 dirhams », a-t-il déploré.
La décision de fermeture des petites usines industrielles menace ainsi des milliers de sociétés et des dizaines de milliers d’emplois. Les propriétaires qui ne la respecteraient pas s’exposeront à des sanctions, est-il précisé. Dénonçant un abus d’autorité des pouvoirs publics, ils entendent saisir la justice. Ils affirment exercer leurs activités en toute légalité depuis des années. Mieux, leurs sociétés, disent-ils, contribuent au développement du Maroc à travers des entrées de devises.