Un quota aux « vieux » des partis pour accéder au Parlement marocain. Bien des partis politiques y tiennent. La proposition ne reçoit pas l’assentiment du ministère de l’Intérieur fait savoir le quotidien Al Akhbar.
Ce fut déjà le cas avant les dernières élections législatives, au motif que le Conseil constitutionnel avait considéré que l’adoption de la liste nationale des femmes et des jeunes n’était qu’une mesure provisoire pour encourager certaines catégories de la population à intégrer l’action politique et parlementaire.
Si la liste des jeunes ne passait pas dans l’opinion, celle des femmes était par contre vue comme tenant du bon sens, parce que politiquement et socialement recevable. Elle est basée sur la discrimination positive. Un choix qui, tout de même, n’est pas resté sans critiques : les critères de sélection manquent de rigueur ; les relations familiales passaient avant les compétences et les potentialités politiques.
Selon la même source, l’intégration des femmes à la liste nationale aux élections passait dans l’opinion jusqu’aux élections du 25 novembre 2011. 2011 qui a vu les jeunes monter au créneau dans plusieurs pays à travers le « printemps arabe ». On ne pouvait plus évoluer sans compter avec les jeunes au parlement. Les partis politiques ont dû retoucher la loi organique de la chambre des représentants pour porter le nombre de députés de 325 à 395 en réservant 60 sièges à la liste nationale des femmes et 50 à celle des jeunes.
Selon le Conseil constitutionnel les principes qui respectent la citoyenneté, la liberté de vote, la candidature à travers un scrutin général basé sur l’équité, l’égalité des chances et la lutte contre toutes sortes de discriminations sont les seuls qui vaillent. Et non ceux d’exception guidés par des motifs circonstanciels et temporaires.