
En concédant le nul face à al Tunisie, l’équipe nationale a déçu. Mais plus que le résultat, c’est plutôt la manière qui a tant déplu. Face à des Aigles du Carthage, réalistes et bien organisés, les Lions de l’Atlas n’ont pu rugir et ont même failli y laisser des plumes. Décevant.
C’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier la prestation de l’équipe nationale de football face à son homologue tunisienne.
Pourtant, toutes les conditions étaient réunies pour que les protégés de l’entraîneur Baddou Zaki continuent sur leur lancée, honorent leur réputation et fassent surtout plaisir à ce public nombreux venu les soutenir.
Il n’en fut rien. Hélas ! Et tout le monde est resté sur sa faim. Voire, la déception se lisait sur les visages de ces dizaines de milliers de supporters qui ont rempli les gradins du Complexe Prince Moulay Abdallah.
Ce groupe, jeune et dynamique, qui a séduit tout le monde lors de la dernière CAN en atteignant la finale avec l’art et la manière, est-il en passe de s’essouffler ?
L’idée que la relève était assurée avec les Zairi, Chemmakh et autres Hadji, serait-elle une illusion ?
Zaki, devenu héros national après la CAN, devra-t-il repartir à zéro pour convaincre ?
Le team national a raté le coche. Il a manqué l’occasion de consolider sa place en tête du classement.
Après ce nul peu enchanteur, c’est désormais la Guinée, large vainqueur du Botswana (4-1), qui devient leader unique du groupe E avec 7 points. Le Maroc est second avec 5 points. La Tunisie suit à la troisième place (4 points), puis le Kenya et le Botswana avec 3 points. La Malawi ferme la marche avec 2 points.
C’est dire donc que la tâche des Lions de l’Atlas est devenue très difficile.
Pour le moment il n’y a pas le feu à la maison. Tout est récupérable et tout est jouable.
Peut-être même devrions-nous dire : « A quelque chose malheur est bon ». Et ce pour tempérer un peu les ardeurs, savoir que le « draem team » de Zaki n’est pas infaillible et qu’il peut flancher comme il l’a fait subitement et bizarrement contre la Tunisie. Et aussi pour apprendre à ne pas trop verser dans l’autosatisfecit et l’optimisme béat, comme le fait sans cesse Zaki.
Une remise en cause s’impose. Avant qu’il ne soit trop tard.
Abdelkader El Aine - Menara
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