Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).
L’introduction en Bourse en novembre d’une partie de Maroc Télécom devrait permettre de lever jusqu’à neuf milliards de dirhams (1,03 milliard de dollar), ce qui permettra d’atteindre les prévisions de déficit budgétaire en 2004, déclare le Premier ministre marocain Driss Jettou dans une interview publiée mardi par le quotidien L’Economiste.
Ce chiffre constitue une estimation prudente des revenus à attendre de l’introduction en Bourse, ajoute-t-il. Celle-ci portera sur 10 à 20% du capital et sera effectuée au Maroc et à l’étranger.
"Je reste prudent, même si je sais que l’on a toujours mieux vendu que nos propres calculs," déclare le chef du gouvernement.
Le Maroc doit tirer d’ici la fin 2004 11,5 milliards de dirhams de ses privatisations pour terminer l’année avec un déficit budgétaire inférieur à 3 ou 3,5%.
Maroc Télécoms est la principale société du pays par le chiffre d’affaires. La réussite de son introduction en Bourse permettrait une meilleure maîtrise du déficit budgétaire en 2005, car elle favoriserait probablement la vente de 16% du capital l’année prochaine au groupe français Vivendi. En 2000, celui-ci a déjà acheté 35% de Maroc Télécom pour 2,2 milliards de dollars.
"C’est pour cela que nous devons bien vendre Maroc Télécom aujourd’hui, car l’année prochaine, nous devons être en bonne position avec Vivendi, a qui nous cèderons la majorité ; ça vaut quelque chose, la majorité de Maroc Télécom !", ajoute Driss Jettou.
Reuters
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