Maroc : mort programmée du secteur de la location de voitures
Le secteur de la location de voitures sans chauffeur est l’un des plus durement touchés par la crise sanitaire au Maroc. Avec la récente suspension des vols de et vers le...
Le chiffre d’affaires des sociétés de location de voitures n’a pas connu le même destin que celui du secteur du tourisme. Même si les arrivées touristiques ont connu une hausse au cours de la dernière saison estivale, les vacanciers ne sont pas précipités vers les voitures de location. L’activité a, en effet, enregistré une baisse d’environ 15% par rapport à l’année dernière.
Pour une saison estivale dont les chiffres en matière de tourisme ont dépassé toutes les attentes, les professionnels des sociétés de location de voitures font, eux, grise mine.
Même si tout était réuni pour une saison fructueuse, le secteur a fonctionné à pas de tortue. Selon L’Economiste, « certains opérateurs affiliés à la Fédération des Entreprises de location d’automobiles sans chauffeur ont même procédé à des achats de véhicules, soit un accroissement de 8% du parc à fin août ».
Le journal avance le chiffre de 4 millions de Marocains résidant à l’Etranger (MRE) pour le compte de cette saison estivale, une hausse de 8% par rapport aux sept premiers mois de 2019. Une progression des arrivées qui n’aura malheureusement pas produit un impact positif sur la chaîne touristique à cause du secteur informel.
En effet, le journal relève que des sociétés de location de voiture, installées dans la périphérie des grandes villes, ciblent les touristes par des méthodes parfois peu conventionnelles, mais efficaces comme la prospection des clients à leur arrivée aux aéroports.
Une bonne partie d’entre elles, disposant d’un parc flambant neuf, exercent dans l’informel. Une cause de la baisse d’activité, enregistrée par le marché formel, selon les professionnels.
Le quotidien écrit que les sociétés de location de voitures comptent sur le projet de Loi de Finances 2020 pour avoir certaines facilités comme la baisse de la durée d’amortissement linéaire de 5 à 3 ans sur option, étant donné que l’acquisition d’un véhicule n’est pas un investissement comme les autres.
La Fédération estime également que le barème de la taxe professionnelle « pénalise l’investissement ». A cela s’ajoute une TVA à 10% au lieu de 20% comme pour les autres filières touristiques et un IS à 17,5% en raison de la prépondérance du chiffre d’affaires réalisé en devises.
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