Maroc : grogne des patrons des cafés et restaurants
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Dans une lettre adressée au ministère de l’Intérieur ce lundi 15 février, l’Association nationale des patrons des cafés et des restaurants au Maroc (ANPCRM) demande une audience au ministre Abdelouafi Laftit. Il s’agit de lui exposer leurs difficultés liées au payement intégral des taxes locales.
L’association explique dans son courrier que des dizaines de milliers de professionnels du secteur vivent une « situation catastrophique ». Ils sont soumis à un régime fiscal qu’ils ne peuvent honorer, écrit l’ANPCRM. Avant que la lettre ne soit envoyée au ministère, le comité national de l’ANPCRM a tenu une réunion au cours de laquelle les frustrations et récriminations des professionnels ont été exposées.
Le communiqué issu de cette rencontre évoque une « injustice fiscale » et « l’absence de toute assistance significative ». L’ANPCRM fustige l’obligation qui leur est faite de payer en intégralité la redevance d’occupation temporaire du domaine public communal, la taxe d’enseigne publicitaire, la taxe professionnelle, sans oublier la taxe sur le débit de boissons. Les professionnels trouvent cela injuste, en ce sens qu’on leur demande d’occuper 50 % de leur capacité, à cause de la lutte contre la propagation du coronavirus.
L’ANPCRM rappelle au ministre qu’un « grand nombre de magasins ont fermé leurs portes et d’autres sont menacés de faillite » et qu’une exonération pourrait les aider à tenir. « Nous avons alerté tous les ministères et institutions concernés par le secteur de l’impossibilité de remplir les exigences des systèmes fiscaux, qui affecteront négativement la situation sociale de centaines de milliers de travailleurs du secteur », conclut le communiqué.
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