Maroc : la militante Saida Al-Alami écope de deux ans de prison ferme
La militante marocaine des droits de l’Homme, Saida Al-Alami a été condamnée, vendredi, à deux ans de prison pour « outrage envers un corps constitué ».
Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
Répondant à une question de la journaliste Fatima Ifriqui sur la liberté d’expression au Maroc lors du podcast « Merci pour le dérangement », Ahmed Assid dit y voir « un changement dans l’approche sécuritaire de l’État qui ne veut plus avoir de détenus politiques officiels, et utilise donc l’astuce des mœurs pour justifier les arrestations des voix d’opposition », relate Article19. Il déplore toutefois que cette méthode ternit l’image du royaume à l’international.
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Plein d’optimisme, l’activiste se dit persuadé que le Maroc finira par « tourner la page des affaires de mœurs » contre les voix réfractaires, comme il l’a fait auparavant avec « les années de plomb ». Les ambitions économiques affichées par le royaume « ne peuvent être concrétisées sans démocratie, et sans opposition qu’elle soit radicale ou réformiste », estime-t-il.
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Abordant la question de la laïcité, Ahmed Assid a rappelé que « la laïcité n’est pas la séparation de la religion de la société, comme le prétendent les mouvements religieux, mais la séparation de la religion de l’État et des institutions. » En d’autres termes, il s’agit de la mise en place de « la neutralité de l’autorité ». La finalité, c’est de permettre aux appareils de l’État de remplir leur mission de servir le citoyen sans distinction de religion. Selon lui, la religion doit rester un choix personnel qui ne peut être imposé par la force et seule la laïcité peut garantir le vivre-ensemble entre les religions au sein de la société.
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Assid notera toutefois que la religion représente, aux côtés de la politique et le sexe, les principaux tabous dans la société marocaine, et tout débat sur ces sujets dérange toujours et met les penseurs en confrontation directe avec leurs détracteurs. L’intellectuel doit alors faire preuve de courage et de résilience, en se rangeant sans cesse du côté de l’humain et de la dignité humaine, et en critiquant toute forme de sous-développement aussi bien au sein de l’État que dans la société quel que soit le prix à payer, affirme l’écrivain.
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