Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la coalition gouvernementale, l’Istiqlal de porter un regard critique sur ces réformes.
L’Istiqlal donne le ton dans un communiqué. Il s’est exprimé sur la méthodologie à suivre pour réformer les textes encadrant les libertés individuelles. Le parti appelle au respect de la charte de la majorité et à une solidarité entre les partis de la coalition gouvernementale, particulièrement au niveau du Parlement. Aussi, appelle-t-il le ministre de la Justice (PAM) à « la sagesse et à la prépondérance de l’opinion conformément aux constantes fédératrices de la nation, concernant les réformes qui accompagnent les transformations sociétales liées à l’exercice des libertés, des droits et des éléments de citoyenneté stipulés dans la Constitution, en faisant le choix d’un dialogue responsable et d’une concertation sereine et constructive, dans l’intérêt de la cohésion nationale et de la coexistence au sein de la société. »
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Dans le viseur de l’Istiqlal, les réformes en lien avec les relations sexuelles consenties entre adultes, l’héritage ou encore les tutelles légales dans les cas de divorces. Surtout les amendements pouvant intervenir au niveau des lois régissant la famille, précise au quotidien arabophone Assabah, l’un des leaders du parti. À l’en croire, le combat des Istiqlaliens consiste à défendre le respect de la Constitution, tout en opérant des réformes constructives qui ne remettent pas en cause les constantes de la nation.