En raison de la pandémie du coronavirus, qui a déjà fait 149 morts au Maroc, le Conseil supérieur des Oulémas a rappelé, mardi, que la préservation de la vie contre tous les périls prime, du point de vue de la Charia, sur tout autre acte, y compris la réunion pour les prières surérogatoires et les Sunnas d’adoration.
L’Imamat Suprême, Imarat Al Mouminine, est soucieuse de la protection de nos vies en premier lieu et de l’accomplissement de notre religion en deuxième. Elle veille aussi sur la situation sanitaire au royaume, comme elle est soucieuse de rouvrir les mosquées lorsque les conditions seront réunies dans le cadre du retour à la vie normale, a précisé le Conseil supérieur des Oulémas dans un communiqué.
Selon la même source, les dispositions de la Charia exigent de se conformer à l’ordre de l’Imam de la Oumma et de suivre ses conseils et ses orientations. Il souligne également que les actes d’adoration à Allah, quels qu’ils soient, ne sont pas privés de rétributions en cas d’incapacité de les accomplir, qu’il s’agisse des actes obligatoires, comme le Hajj, ou des diverses autorisations dictées par la Charia. À ces actions s’ajoutent les actions motivées par une intention sincère mais pratiquement impossible à exécuter parmi les actes de la Sunna, y compris les prières Tarawih et de l’Aid.
Les portes des mosquées étant fermées, le Conseil recommande le remplacement des Tarawih dans les mosquées par la prière chez soi, individuellement ou collectivement, avec les membres de la famille, sans prise de risque. Du point de vue de la charia, la prière en groupe est celle accomplie par plus d’un fidèle, rassure-t-on.
Par ailleurs, le Conseil relève que l’invocation du principe de l’acceptation du destin d’Allah protégerait de tout sentiment contraire aux dispositions susmentionnées, appelant à se tourner vers Allah le Tout-Puissant et l’implorer pour enlever le mal et écarter le malheur. Aussi, le Conseil a-t-il invité les Marocains à respecter les gestes barrières en vue de limiter la propagation du virus.