Un important gisement de cuivre vient d’être découvert par la société minière marocaine Red Rock Mining, spécialisée dans la recherche et l’exploitation de gisements de cuivre et soutenue par des investissements étrangers.
Après avoir rêvé, l’été 2000, qu’ils avaient du pétrole - le roi Mohammed VI l’avait même annoncé -, les Marocains ont dû déchanter. Le gisement d’or noir potentiellement fabuleux qu’aurait recélé le Nord-Est désertique et rocailleux du royaume, dans la province d’Errachidia, n’était pas scientifiquement prouvé. Et Lone Star, la petite société texane qui avait cru toucher le jackpot, s’est révélée conduite par un aventurier.
Bref, dans l’immédiat, le Maroc n’est pas Dallas. Pourtant, le fait est là : les grands groupes pétroliers s’intéressent désormais au potentiel pétrolier offshore du pays, en particulier à celui de l’ancien Sahara espagnol, zone toujours contestée entre le royaume et le Front Polisario. Depuis 1998, huit contrats de reconnaissance et onze accords portant sur 47 permis de recherche ont été signés avec quatorze sociétés étrangères, dont des majors comme Shell, Conoco, TotalFinaElf... Le dernier en date, en avril, l’a été avec Petronas, la géante malaisienne. La majorité des contrats concerne l’offshore.
Grande patronne du pétrole marocain depuis août 2000, Amina Benkhadra se veut optimiste : « On sait qu’il y a une similitude géologique entre la côte ouest du Maroc, le golfe du Mexique, le golfe de Guinée et les côtes africaines qui le prolongent vers le sud. On y trouve les mêmes sédiments, or ces zones recèlent d’importantes réserves pétrolières. En outre, dans le passé, faute de moyens financiers, l’exploration n’a jamais été à la hauteur. Aujourd’hui, nous avons de nouvelles idées pour analyser les travaux anciens et, depuis 1997, le Maroc a fait de gros efforts pour trouver des partenaires. »
Brune, très mince, ingénieur sorti de l’Ecole des mines de Nancy, Amina Benkhadra dirige conjointement l’Office national de recherches et d’exploitations pétrolières (Onarep) et le Bureau des recherches pétrolières et minières (BRPM). Un exploit dans ces domaines traditionnellement réservés aux hommes, et pas seulement au Maroc. Mais Amina Benkhadra a la confiance de Mohammed VI. Elle fait aussi partie de la génération des quadras que le roi veut pousser aux postes de responsabilité. Et, dans son cas, la mine est une vieille connaissance.
A Nancy, elle était la seule Marocaine de sa promotion, qui ne comptait que 7 filles sur 70. « Les choses ont changé depuis lors. Il y a désormais au Maroc des femmes ingénieurs, géologues... Elles travaillent dans les mines et sont acceptées », précise-t-elle. C’est dès son retour au Maroc, en 1982, qu’Amina Benkhadra choisit d’entrer au BRPM, au service des études des projets miniers. « Il fallait travailler plus que les hommes, être plus efficace pour prouver qu’on avait eu raison de me faire confiance. Si on me donnait un délai, je le raccourcissais toujours en travaillant plus », se souvient-elle. Alors, elle grimpe naturellement les échelons. En 1994, elle est nommée directeur des Mines, puis, en 1997, fait partie de la première fournée des quatre femmes secrétaires d’Etat dans le gouvernement de technocrates que le roi Hassan II nomme dans le royaume. L’année suivante, elle prend la tête du BRPM, en pleine phase de restructuration, puis, en août 2000, Mohammed VI ajoute le pétrole à son escarcelle. Avec la charge de faire fusionner les deux maisons. Tâche ingrate s’il en est, qui implique licenciements, fermetures. « J’ai pris conscience qu’on ne peut se passer de négocier, discuter, expliquer. Je suis passée par des périodes difficiles », avoue-t-elle. La fusion devrait être effective au début de 2003. Le BRPM et l’Onarep vont donner naissance à l’Onhym (Office national des hydrocarbures et des mines). Un retour à la case départ, en quelque sorte : les deux sociétés n’en avaient fait qu’une de 1928 à 1981.
La recherche du pétrole marocain n’est pas qu’affaire de technique. Des contrats de reconnaissance ont été attribués à l’américain Keer-Mc Gee et, depuis octobre dernier, à TotalFinaElf au large des côtes du Sahara. Le Front Polisario a crié à la provocation. Puis, en janvier, l’Espagne a accordé un permis d’exploration à Repsol, sa compagnie pétrolière, dans une zone que le Maroc estime faire partie de son plateau continental entre les Canaries et la côte. Un quatrième dossier qui fâche dans le contentieux déjà lourd (pêche, immigration, Sahara) entre Rabat et Madrid
Source : le point
Ces articles devraient vous intéresser :