Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
Le prêche d’un imam d’Oued Laou a été fortement décrié par les habitantes de cette région. Celui-ci a commis un excès en traitant d’improbes les femmes qui exercent dans les domaines associatif et politique. Une enquête en a été ouverte par les autorités locales.
Les femmes de la ville balnéaire d’Oued Laou, ainsi que celles qui y passent leurs vacances ont été scandalisées par le contenu du prêche du vendredi 23 août 2019, dans la mosquée d’Ali Omari de Tétouan. Contrairement aux propos sages de l’imam principal, elles ont été soumises à un long réquisitoire insultant de son remplaçant.
Celui-ci a tenté dans son prêche une comparaison absurde entre la femme vertueuse et celle impudique. A en croire ses propos, la première ne sort pas de chez elle et n’exerce aucun travail à l’extérieur pendant que les femmes impudiques et improbes travaillent loin de leur domicile et exercent dans les domaines associatif et politique.
Le360.ma rapporte que cette comparaison dangereuse qui est à l’opposé des préceptes du coran n’a pas été du goût des habitantes de la région. Sans langue de bois, elles lui ont rappelé qu’au temps du prophète Sidna Mohamed, de nombreuses personnalités féminines étaient influentes dans la vie quotidienne de la société.
Mieux, selon ces fidèles musulmanes offensées, certaines de ces personnalités se sont illustrées en dehors de leurs localités, aussi bien dans le commerce que dans les guerres. Les contradicteurs de l’Imam n’ont pas manqué de lui rappeler l’exemple de Lalla Aicha, l’épouse du prophète.
La même source précise que les autorités locales informées de cette situation n’ont pas tardé à réagir. Celles-ci ont aussitôt ouvert une enquête pour élucider cette affaire. Au niveau de l’Etat central, la rigueur est de mise. Les imams qui évoquent des sujets politiques ou des revendications sociales sont souvent suspendus par leur ministère de tutelle.
L’imam de la mosquée d’Echouhada à Rabat l’a appris à ses dépens pour avoir considéré dans son prêche comme un péché la célébration des festivités du Nouvel an grégorien. Un autre imam de la région de Tinghir avait été révoqué. Celui-ci avait refusé de suivre le texte officiel du prêche du vendredi.
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