Le Polisario se plaint de l’utilisation par le Maroc de drones chinois contre ses milices dans le Sahara.
Le Polisario vient d’accorder une licence d’exploitation au groupe britannique Rio Red Petroleum Ltd, pour explorer des "gisements de pétrole et de gaz", dans le territoire marocain dit "Bir Lehlou". L’autorisation a pris effet depuis le 18 mars dernier.
Le bassin de "Bir Lahlou" est situé au nord-est du Sahara marocain, à quelques kilomètres du mur de sécurité construit par le Royaume entre 1980 et 1987, et gardé par près de 100.000 soldats marocains.
Bir Lahlou surplombe une partie du bassin de Tindouf dont les roches remontent à l’ère Paléozoïque. La nature de cette zone est similaire à celle d’autres bassins en Algérie connus pour leur potentiel pétrolier et gazier.
Rio Red Petroleum Ltd est autorisé à exploiter cette licence en vertu d’un "contrat de partage de production", précise un communiqué de la direction du Polisario. Le groupe anglais effectuera également des recherches, dont le but est de déterminer le potentiel régional notamment en gaz de schiste.
Début janvier, le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz dénonçait dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, les prospections menées par le Maroc dans le Sahara, qualifiant ces recherches d’"exploitation illégale et immorale des ressources naturelles du Sahara occidental".
Les activités du Polisario dans la zone tampon inhabitée située entre le mur de sécurité et la frontière avec l’Algérie), irritent le Maroc, nous confie un ancien diplomate marocain.
"La zone tampon a été conservée pour éviter tout risque de tension entre le Maroc et son voisin de l’est... . (...). L’entrée du Polisario dans la zone interdite est une violation du cessez-le-feu de 1991 au Sahara et des traités des Nations unies...", conclut notre source.
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