La Cour d’appel de Fès a rendu son verdict dans l’affaire de l’ex-parlementaire Abdelali Hamieddine, qui vient d’être condamné à une peine de 3 ans de prison ferme.
Illustration de : Moroccan SFW
Les chiffres sont clairs : Le Maroc est un pays dangereux. En termes de taux d’homicides volontaires, le Maroc est classé deuxième derrière l’Egypte selon le dernier rapport 2013 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
D’après le rapport de l’ONUDC, le Maroc fait partie des pays arabes les plus touchés par les homicides volontaires. Le taux de ce genre de crime y serait resté stable, entre 2004 et 2011, avant d’augmenter après 2011.
Alors que, suite à l’apparition du phénomène social Tcharmil, les pouvoirs publics cherchent à rassurer la population au sujet de la situation sécuritaire au Maroc qui serait, d’après eux, en amélioration constante, ces chiffres viennent remettre en doute le discours officiel.
Citons l’exemple de la ville de Casablanca où le nombre d’homicides est passé de 44 cas en 2004 à 30 en 2005 puis d’atteindre 41 cas en 2007, 5 de moins en 2008 mais 52 en 2009 soit 1,4 homicide pour 100.000 personnes.
Par contre, les données concernant l’homicide volontaire ont toujours été sujet à controverses. Elles peuvent varier d’un pays à un autre, selon plusieurs facteurs dont la définition même de ce qu’est un homicide volontaire. Inclue-t-il ou non l’euthanasie, l’infanticide, ou les violences ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner ?
Soulignons, pour finir, que les données utilisées par l’ONUDC proviennent généralement des services de police de chaque Etat, et peuvent donc être biaisées ou même falsifiées, pour une raison ou une autre. Le Maroc serait-il seulement "sincère" quand les autres ne le sont pas ? A-t-il une définition plus générale de l’homicide volontaire ?
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