Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
"Tout le monde, papiers !", scandaient plusieurs centaines de subsahariens jeudi à Rabat, lors d’une marche organisée à l’occasion de la journée mondiale du travail. Les Africains toutes nationalités confondues brandissaient des banderoles de l’Organisation Démocratique du Travail (ODT).
La majorité d’entre-eux approchés par Bladi.net sont des sans-papiers vivant au Maroc entre Rabat et Casablanca. Les uns sont vendeurs ambulants, d’autres sont cordonniers, certains vivent de petits boulots ou d’aumônes, nous apprennent les quelques manifestants subsahariens que nous avons interrogés sur le boulevard Mohammed V, de Rabat.
Non loin des subsahariens, nous avons croisé des asiatiques, pour la plupart des femmes travaillant au Maroc en tant que domestiques chez des familles marocaines, dans des conditions souvent déplorables, a-t-on appris auprès de certaines d’entre elles.
Elles sont originaires principalement des Philippines et d’Indonésie. Elles aussi brandissaient des banderoles de l’ODT. Une domestique indonésienne paraissant écrasée par la misère nous confie qu’elle a été abusée sexuellement par son employeur. Tout ce qu’elle veut aujourd’hui, c’est que justice lui soit rendue.
Les manifestantes asiatiques revendiquent principalement leur droit à une vie dans la dignité. D’autres appellent les autorités marocaines à mettre fin au trafic d’être humains, dont été victimes plusieurs femmes asiatiques, domestiques au Maroc.
Ces articles devraient vous intéresser :