L’amazigh, bientôt langue de travail au sein de la chambre des conseillers
À l’instar de l’arabe, la langue amazighe sera bientôt reconnue comme une langue de travail au sein de la Chambre des conseillers au Maroc.
Faire du Nouvel an amazigh (Yennayer), une journée fériée, chômée et payée, c’est le vœu des Amazighs. Le collectif de défenseurs de cette culture a saisi à cet effet le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, ainsi que les parlementaires.
À travers un mémorandum, le collectif souhaite que le nouvel an amazigh soit ajouté à la liste des jours fériés, conformément au décret n°2.77.169 du 29 février 1977, ayant fait l’objet de plusieurs changements, dont le dernier date de 2000. Par ailleurs, la célébration du nouvel an amazigh au Maroc le 13 janvier de chaque année, est devenue une célébration populaire dans tout le pays. Ainsi, « il n’y a aucune justification à continuer d’ignorer la revendication d’officialiser la célébration du jour de l’an amazigh à la lumière de la forte implication des institutions élues et des acteurs territoriaux dans la célébration de cet événement et son financement », lit-on sur le document.
Poursuivant son argumentaire, le collectif est revenu sur le discours royal de 2001 à Ajdir et la reconnaissance officielle de la culture amazighe dans le texte constitutionnel de 2011. Il n’a pas manqué de revenir sur la promulgation en septembre 2019, de la loi organique, marquant les étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et les modalités de son insertion dans l’enseignement et dans divers secteurs prioritaires de la vie publique.
Le calendrier amazigh représente la date d’anniversaire de l’intronisation du roi amazigh Chichnaq en Égypte pharaonique et aussi, la célébration de l’agriculture et des dons de la terre, a rappelé le collectif.
Aller plus loin
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