Dans une déclaration à Hespress, Mounir Kaji, militant amazigh, qui a toujours prôné la normalisation des relations entre Maroc et Israël, a indiqué que cette normalisation aurait pu être effective depuis des années. Pour lui, ce n’est que la fin d’un secret, car il existait déjà des relations solides en matière d’échanges commerciaux, de sécurité et d’échanges de visites entre les deux pays.
Selon Kaji, cette normalisation avec Israël, une puissance dans la région dans plusieurs secteurs dont celui des technologies et de l’industrie est historique et bénéfique pour le Maroc. L’activiste amazigh a ajouté que cette décision pourrait donner un nouveau souffle au secteur du tourisme et à l’agriculture qui pourra tirer profit de l’expertise israélienne. De quoi revivifier l’économie marocaine touchée de plein fouet par la crise sanitaire liée au coronavirus.
Aux yeux d’Abdellah Bouchtart, acteur politique amazigh, ce rapprochement avec Israël est une victoire historique pour le mouvement amazigh et l’aboutissement de longues batailles intellectuelles et politiques. Il a expliqué que même si le mouvement amazigh agit en dehors des institutions avec un discours d’opposition, il présente une perception intellectuelle différente de celle prévalant au Maroc depuis les années trente du siècle dernier.
Il a rappelé "la position historique du leader amazigh Amghar du Parti démocratique amazigh marocain qui a brisé la barrière psychologique et politique en visitant Israël en 2008 où il a donné une conférence". Aussi, est-il revenu sur la campagne virulente dont a fait l’objet feu Dahmad de la part des partisans du nationalisme socialiste arabe et des islamistes. Pour M. Bouchtart, la décision de rétablir les relations diplomatiques avec Israël constitue une victoire du discours amazigh rationnel et réaliste pour un avenir meilleur pour le Maroc.