Sahara : Brahim Ghali menace (encore) le Maroc
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Le Maroc, par la voix de son représentant permanent auprès de l’ONU Omar Hilale, a prévenu l’organisation dirigée par Antonio Gutteres de la reprise du contrôle de toutes les zones situées à l’extérieur du mur et d’une réaction militaire appropriée au Sahara au cas où le Polisario aurait recours à des drones.
Lors de sa traditionnelle conférence de presse au siège de l’ONU, qui suit l’adoption de la résolution du conseil de sécurité sur le Sahara et la Minurso, Omar Hilale a haussé le ton. À l’origine de cette colère, deux sujets qui fâchent. L’un est relatif à un éventuel retrait de la Minurso. « Si ce retrait est effectué, cela va créer une nouvelle situation sur le terrain. Dans ce cas, le Royaume du Maroc serait en droit de revenir à la situation ante », c’est-à-dire d’avant le cessez-le-feu, « juridiquement et sur le terrain », a averti le diplomate, rappelant que trois jours avant le cessez-le-feu, en 1991, Feu le roi Hassan II avait adressé une correspondance au secrétaire général de l’époque, Perez De Cuellar, l’informant qu’après le retrait des FAR de cette zone (à l’est et au sud du mur) pour la remettre aux Nations Unies, un groupe de blindés est entré au Sahara.
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« Il lui a signalé cette intrusion, lui demandant de tout faire pour qu’ils se retirent, et en responsabilisant les Nations Unies. […] Si maintenant les Nations Unies se retirent, le Maroc serait en droit de reprendre ces zones qui ont été remises à la Minurso. Nous espérons que la sagesse l’emportera ; et que la résolution des Nations Unies convaincra le Polisario et l’Algérie que la Minurso ne doit plus faire l’objet d’un tel chantage », a ajouté le diplomate.
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Le second sujet porte sur l’éventuelle obtention de drones « iraniens » par le Polisario. « Si cela s’avère exact, il y a trois explications à donner », a-t-il dit. « Sur le plan géopolitique, cela nous donnera raison d’avoir alerté la communauté internationale depuis deux ans, sur le fait que l’Iran et le Hezbollah sont en train de s’infiltrer à Tindouf et en Afrique du Nord et qu’ils sont passés de la formation à l’équipement du Polisario avec des drones. Après avoir déstabilisé le Yemen, la Syrie, l’Irak, l’Iran est en train de déstabiliser notre région », a prévenu Omar Hilale.
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Et d’ajouter : « en deuxième lieu, ce serait un game changer sur le plan militaire et le Maroc réagira en conséquence et d’une manière appropriée. Enfin, cela poserait un grave problème moral. Au moment où l’ONU demande aux organisations internationales d’augmenter leurs contributions à Tindouf, au moment où l’on parle de risque de famine, de pénuries, voilà que le Polisario se targue d’avoir acquis des drones ».
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