Maroc : la complexité du mariage mixte
Le mariage entre une musulmane et un non musulman, ou un musulman et une non musulmane au Maroc est parsemé d’épreuves, de difficultés. Tant les mesures de restrictions...
Malgré la réforme du code de la famille en 2004 (Moudawana) et les restrictions imposées par le législateur, plusieurs dizaines de milliers de jeunes filles Marocaines sont encore mariées avant l’âge de 18 ans parfois même à 15 ans !
C’est pour mettre définitivement fin à cette pratique que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), avec à sa tête la fraichement nommée Amina Bouayach, vient de demander l’abolition de l’exception prévue par ce texte qui donne la possibilité au juge d’autoriser (ou non) le mariage d’un mineur.
Dans une vidéo publiée à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Amina Bouayach veut mettre fin à cette exception qui devient la règle aujourd’hui au Maroc. « La problématique est que de 2004 à aujourd’hui, le nombre de mariages de mineurs n’a fait qu’augmenter et le nombre des drames humains et des violations de l’intégrité physique à l’égard des filles avec », déplore-t-elle dans la vidéo, demandant l’ouverture d’un débat national sur « une question devenue urgente ».
Pour ce faire, une série de rencontres a été lancée cette semaine dans plusieurs villes pour tenter de sensibiliser la population, les partis politiques et la société civile où des témoignages de victimes du mariage de mineurs seront présentés.
Aller plus loin
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