"Je vais vous dire pourquoi le viol existe. Le viol existe parce que tout le monde a un instinct sexuel. Une envie qui doit être assouvie. Quand elle est réprimée, ça donne lieu au viol ! La femme ne veut plus de mariage ni de famille, et elle parle de plus en plus de sa liberté et de son corps, ce qui fait qu’il y a de plus en plus de viol. Comment donc le combattre ? Elle doit accepter de se marier !", déclarait le gynécologue. Ces propos du spécialiste ont soulevé de vives polémiques.
À l’en croire, ses propos jugés "misogynes", "ont été détournés de leur contexte, dénaturés pour un dessein connu". "…Je pensais que j’avais face à moi des intellectuelles et qu’on discutait des idées […]. J’avais affaire à des femmes cultivées, on débattait de manière académique et l’émission a duré 50 minutes et a été diffusée il y a 6 mois", a-t-il déploré. "Le débat a duré 50 min, et ce ne sont que 2 min qui ont été jugées. En plus, j’ai parlé en langue arabe soutenue, et malheureusement, une partie des Marocains ne maîtrisent pas l’arabe. Et c’est un grand risque pour un intellectuel de tenir un débat en langue arabe, ou de débattre de manière académique", a-t-il dit à Hespress.
Pour Khalid Fathi, c’est de la pure diffamation. "Je pense même quitter le Maroc après ce qui s’est passé. Ils ont lancé une pétition contre moi de 20 000 signatures, les gens ont commencé à m’insulter", se désole le gynécologue. "C’est à travers la famille (parents notamment) qu’un enfant comprend que son envie à lui aussi sera assouvie un jour, mais dans le cadre du mariage. […]", a expliqué le gynécologue.
"J’ai donc poursuivi mes explications, dans ce contexte, en disant que la femme ne veut plus être dans un cadre de mariage et veut échapper aux frontières morales, sociales et humaines, et par conséquent la famille a été perdue, la société a été perdue et le viol est apparu […]", a-t-il ajouté.