Maroc : le secteur de la franchise à l’agonie
Les professionnels du secteur de la franchise au Maroc, diminués financièrement en raison de la crise du Covid-19, crient à l’aide pour éviter la faillite.
Le secteur du commerce est laissé pour compte dans la loi de finances rectificative en matière de plan de relance. La Fédération marocaine de la franchise (FMF) demande au gouvernement de corriger le tir pour permettre au secteur de poursuivre son activité.
« Presque tous les secteurs durement touchés par le Covid-19 sont pris en compte dans la loi de finances rectificative, à l’exception du commerce et de la franchise », se désole Mohammed El Fane, président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF) qui constate qu’aucun plan de relance n’est prévu pour son secteur, indique Aujourd’hui le Maroc.
Pour lui, le secteur a besoin de « mesures d’accompagnement pour reprendre les activités ». Dans ce sens, la FMF a fait au gouvernement une série de recommandations afin de préserver les emplois et réduire les effets de la crise du Covid-19 sur les activités.
D’abord, elle propose de réviser le mode de calcul des taxes locales et permettre aux chefs d’entreprise de « payer par échelonnement et sans pénalités », de même qu’un abattement de 50 % des taxes dues, entre 2020 et 2021, et une accélération de la mise en œuvre des réformes de l’administration suivant la loi de finances rectificative.
Ensuite, la question du loyer préoccupe la FMF qui propose de surseoir aux procédures d’évictions des commerçants pour non-paiement de loyer pour une durée d’un an. Une partie des loyers pourrait être supportée par l’État et le bailleur privé pendant cette période, précise la Fédération qui invite le gouvernement à mettre en place, en collaboration avec les assurances, une indemnité locative.
Enfin, la FMF propose un allégement des conditions d’octroi des garanties de financement et de crédit, pour faciliter leur accès par un grand nombre d’entreprises. « Il serait intéressant que les sociétés avec impayés (et hors contentieux) puissent bénéficier du crédit Damane Relance », soutient le président de la FMF.
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