Maroc : l’huile d’olive à 150 dirhams ?

23 novembre 2024 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Les députés ont interpelé le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts au sujet de la cherté de l’huile d’olive et de la fraude dont fait l’objet ce produit très prisé par les Marocains.

Les parlementaires demandent au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour pallier la baisse de la production, la hausse des prix et la fraude de l’huile d’olive marocaine. Le député Rachid Hamouni, président du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, a évoqué la question de la fraude de l’huile d’olive, ce qui selon lui constitue une menace pour la santé des consommateurs et jette du discrédit sur la qualité du produit. Hamouni a demandé au ministre de l’Agriculture quelles mesures ont été prises ou il entend prendre pour lutter contre ce phénomène.

Pour sa part, le député Ahmed Zahou, du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), a affirmé que la sécheresse persistante qui sévit dans le royaume depuis six années a entraîné une forte diminution de la production et une hausse des prix de l’huile d’olive. Pour faire face à cette situation critique, le parlementaire a demandé au gouvernement d’autoriser l’importation de l’huile d’olive en provenance de pays méditerranéens où les prix sont stables, afin de garantir la disponibilité de ce produit sur le marché local.

À lire : Pourquoi le prix de l’huile d’olive au Maroc a-t-il augmenté de 50 % ?

Khalid Chennak, du groupe de l’Istiqlal, a, lui, exprimé ses craintes quant à la hausse des prix de l’huile d’olive, soulignant que le prix du kilogramme d’olives a atteint 20 dirhams et que le litre d’huile d’olive pourrait atteindre 150 dirhams. Le député a demandé au ministre de l’Agriculture comment le gouvernement prévoit de réguler le marché et lutter contre les spéculations. Quant à Mohamed Baddou, du groupe du RNI, il a insisté sur la nécessité d’accorder un soutien financier et technique aux agriculteurs touchés par cette crise et de mener des études approfondies pour évaluer l’ampleur des pertes.

De son côté, Jamal Diwany, du groupe de l’Istiqlal, a appelé à renforcer les contrôles pour veiller à la qualité de l’huile d’olive produite et protéger les consommateurs contre les huiles frelatées. Abderrazzak Aahlouch, du même groupe parlementaire, a salué la décision du gouvernement d’accorder des avantages fiscaux pour l’importation d’huile d’olive dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, invitant l’Exécutif à prendre des mesures pour garantir la qualité des huiles importées pour préserver la santé des consommateurs.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Huile d’olive - Parlement marocain - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Rassemblement National des Indépendants (RNI) - Istiqlal - Prix - Sécheresse au Maroc

Aller plus loin

Huile d’olive au Maroc : alerte à la fraude !

Des pratiques frauduleuses se multiplient dans certains moulins à huile marocains, suscitant l’inquiétude des consommateurs et des autorités. Le député Jamal Diouani tire la...

Le prix de l’huile d’olive au Maroc atteint des sommets

Le prix de l’huile d’olive au Maroc atteint des sommets, avoisinant les 120 dirhams le litre pour la nouvelle récolte. Cette flambée des prix inquiète les associations de...

Huile d’olive : le Maroc ouvre ses portes

Face à la chute de la production d’olives et la forte hausse du prix de l’huile d’olive, le Maroc ouvre grand ses portes à l’huile d’olive étrangère.

Pourquoi le prix de l’huile d’olive au Maroc a-t-il augmenté de 50 % ?

Le prix de l’huile d’olive au Maroc a enregistré des hausses record (plus 32,9 % en moyenne sur un an) en raison de la sécheresse persistante qui frappe le royaume depuis...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le miel marocain est en péril

Les apiculteurs marocains sont inquiets. Depuis des années, des colonies d’abeilles sont décimées en raison de la sécheresse et des aléas climatiques, ce qui affecte durement la production du miel.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

Éric Ciotti met en avant les liens « très puissants » entre le Maroc et la France

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, a plaidé pour la réparation des erreurs passées et critiqué le manque de considération envers le Maroc. Dans une déclaration à la presse, M. Ciotti a souligné l’importance des liens « très puissants...

Les restaurateurs marocains accusés d’empoisonner leurs clients

Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit...

Jeux de hasard : un débat houleux au Maroc

Des députés ont exprimé leur inquiétude quant à l’imposition d’une taxe sur les jeux de hasard, craignant que cette mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025 ne conduise à une légalisation de la pratique de ces jeux chez les mineurs, ainsi...

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.