Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, a voulu rassurer les Marocains résidant à l’étranger (MRE) au sujet de l’échange automatique d’informations financières et fiscales, signé par le royaume avec l’OCDE à Paris le 25 juin 2019.
Les violences en Afrique du Nord et de l’Ouest montent en intensité, selon le nouveau rapport du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Plus de 60 000 personnes ont été tuées entre 2015 et 2019, selon ce même rapport, qui adresse un satisfecit au Maroc qui a réussi à se mettre au-dessus de cette escalade de la violence dans la région.
Alors que la plupart des pays sont en proie à l’instabilité et aux turbulences de tous genres, le Maroc tient très haut la barre de la stabilité et de la paix. Selon le CSAO/OCDE, les cinq dernières années ont été les plus violentes en Afrique du Nord et de l’Ouest. "Plus de 40 % des actes de violence et des décès se produisent dans un rayon de 100 kilomètres d’une frontière terrestre et 10 % des personnes tuées le sont à moins de 10 kilomètres d’une frontière. Les populations civiles sont de plus en plus des cibles directes de la violence et de moins en moins des victimes collatérales", indique-t-on dans le rapport.
Les rédacteurs du document déplorent que les tentatives visant à stabiliser la région soient devenues plus difficiles à cause des intérêts et alliances de tous genres. Ainsi, la carte indiquant l’intensité des "événements violents liés aux organisations affiliées à Al-Qaïda" entre 2004 et 2011, montre l’absence de la nébuleuse terroriste dans le Royaume.
Le document souligne que ces organisations se développent en raison de l’échec de l’État ou de la politique. "Les États sont trop faibles pour contrôler leur territoire ou trop forts pour tolérer les organisations terroristes à l’intérieur de leurs frontières", explique lematin.ma.
Sur la carte qui illustre la propagation de la violence en Afrique du Nord, on n’y voit pas de "taches" en ce qui concerne les territoires marocain et mauritanien. Mais pour ce qui est de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, elle est meublée de points expliquant l’existence de la violence. Le rapport a toutefois souligné trois points chauds autour desquels on note l’intensité et la concentration de la violence : le Mali et le Sahel central, le lac Tchad (Nigeria) et la Libye.
Le rapport met également en évidence les régions qui connaissent le taux de conflit le plus élevé, l’évolution de ces conflits, la façon dont les interventions militaires affectent leurs périmètres. Mais il a été relevé que ces zones restent souvent insaisissables en raison du grand nombre d’États concernés, de rebelles, d’organisations et de milices extrémistes, de leurs alliances changeantes et de mouvements transnationaux.
Le rapport demande aux États de la région, ainsi qu’à la communauté internationale, de promouvoir et d’encourager les initiatives régionales qui ont pour but de restaurer la légitimité de l’État. En d’autres termes, investir davantage dans les régions frontalières et accroître la protection des civils sont indispensables.
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