Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.
Le Maroc serait, selon le journal à grand tirage Haaretz, la nouvelle destination des fugitifs israéliens. Avec une communauté de près de 4000 personnes au Maroc et des autorités qui ferment - parfois - les yeux, le pays devient leur principale destination.
Les exemples ne manquent pas. Le journal revient sur le récent imbroglio entourant le fondateur du mouvement religieux Shuvu Bonim, le rabbin Berland, qui a trouvé refuge au Maroc après des accusations de pédophilie sur des jeunes filles de sa communauté. Le mois dernier, les autorités marocaines ont refusé de proroger son permis de résidence. Il serait actuellement au Zimbabwe.
Le journal s’inquiète du bien être des 4000 juifs encore installés paisiblement au Maroc et qui jouissent traditionnellement de la protection du Roi, même si le gouvernement est dirigé par les islamistes, réputés hostiles à toute normalisation des relations avec l’Etat Hébreu.
Sam Ben Chetrit, président de la Fédération mondiale des juifs du Maroc est catégorique. Pour lui, Berland était "la goûte d’eau qui a fait déborder le vase" et devait absolument s’en aller du Maroc. L’émergence d’un Maroc, terre d’asile pour la mafia israélienne, est très mauvaise pour les relations entre les juifs et les musulmans. Et les juifs marocains le savent.
La police estime à plusieurs dizaines le nombre d’israéliens actuellement au Maroc. Ils auraient investi plus de 20 millions de dollars dans l’économie. Parmi eux on retrouve Meir Abergil, condamné pour extorsion de fonds et leader de l’organisation criminelle familiale "Abergil". Moshe Elgrably, présumé trafiquant de drogue, et Shalom Domrani qui serait, d’après la police israélienne, l’une des figures du crime organisé dans le sud du pays, se trouvent également au Maroc.
Mais voilà, le projet de loi criminalisant toute tentative de normalisation avec l’état israélien pourrait mettre un frein à cet exode. Selon ce projet de loi, tout marocain se rendant en Israël risque jusqu’à 5 ans de prison et 1 million de dirhams d’amende.
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