
La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.
Une Belgo-Marocaine de 51 ans, Mme Benrouijel, a pu convaincre une télé marocaine, la chaîne privée 2M, de l’aider dans ses recherches. Demain après midi, Hafida Benrouijel s’envole pour Tanger d’où elle compte mener l’enquête dans tout le pays pendant six semaines. Le séjour aura pour elle et ses enfants qui l’accompagnent un goût particulier. Depuis presque trente ans, Hafida Benrouijel recherche sa fille qu’elle a abandonnée, au printemps 1980, alors que la petite était bébé, à une inconnue qu’elle n’a jamais retrouvée.
Les coordonnées que la dame lui avait communiquées au moment de prendre l’enfant étaient fausses. Hafida s’est toujours reprochée de lui avoir fait confiance mais il était trop tard. À chacun de ses retours au Maroc, personne n’a jamais pu l’aider. Cette année, Hafida a procédé autrement.
Le 11 avril 2008, la DH racontait son histoire... qui fit l’objet d’un reportage télévisé chez elle à Molenbeek, que nos confrères de M2 relayèrent sur l’ensemble du pays.
Trois jeunes femmes ont réagi. Ce sont ces trois jeunes femmes, qui n’ont jamais connu leur vraie maman et sont toutes âgées de 29 à 31 ans, que Mme Benrouijel espère rencontrer cet été au Maroc. L’une d’elles est peut-être sa fille Souhad.
À l’époque, Hafida a 22 ans. Le père de l’enfant, qui avait oublié de lui dire qu’il avait déjà une famille, ne voulait plus entendre parler d’elle. Hafida l’a revu : il a refait sa vie et n’est toujours pas davantage intéressé. Ce n’est pas le cas de Mme Benrouijel qui s’est jamais pardonné son geste, mais qu’elle explique par sa détresse. Il est vraisemblable que Souhad n’a jamais su son vrai prénom ni sa vraie date de naissance, le 20 juin 1979. Comment la retrouver dans ce pays de 15 fois la Belgique et 35 millions d’habitants.
Une des 3 jeunes femmes lui a téléphoné du Maroc. "Celle-là vit à Casablanca. Est-ce ma fille ? On s’est parlé. Elle me dit que, ce qu’elle veut, c’est savoir si je suis sa maman. Mariée avec deux enfants, elle ne manque de rien. Elle n’a jamais su qui était sa véritable mère et ce qu’elle aimerait, c’est que celle-ci, si elle vit encore, soit heureuse".
Sans grand moyen, ni formation scientifique, Hafida Benrouijel se demandait encore, hier, comment procéder. Il faudra passer par les tests ADN, qui sont coûteux.
Fin août, la Molenbeekoise reviendra avec des échantillons de cheveux de celles qui accepteront.
Source : La Dernière Heure - Gilbert Dupont
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